Êtes-vous en règle avec le RGPD ?
#Rétro2017. L’entrée en vigueur, le 25 mai 2018, du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) pourrait bien être un des temps fort de l’année. Ce règlement européen va profondément modifier les relations entre marques et consommateurs, renforçant les droits des citoyens quant à l’exploitation de leurs données personnelles. Pourtant, seules 6 % des marques seraient en parfaite conformité avec le RGPD, d’après une étude réalisée en août 2017 par le cabinet de conseil Converteo. L’intervention de Fabienne Granovsky, présidente de FGconseil.fr et experte Informatique et Libertés, lors de l’Atelier du Hub du 27 septembre dernier, tombait donc à point nommé. Thème de cet Atelier : « Comment exploiter la data dans les parcours client ? ». L’occasion pour Fabienne Granovsky de décrypter les enjeux et les modalités de mise en œuvre de la nouvelle réglementation.
Des obligations très encadrées
Principe du RGPD, rappelle Fabienne Granovsky : « La donnée à caractère personnel appartient avant tout à la personne concernée. Elle n’appartient pas à l’entreprise, qui ne fait qu’en disposer pour une durée déterminée, dans des conditions déterminées. » Il en ressort 5 piliers pour la nouvelle réglementation, à retrouver en détail dans la synthèse de l’Atelier. Avec notamment l’obligation de tenir un registre des activités de traitement des données, et de ne collecter que les datas strictement nécessaires. C’est la règle du « privacy by design », explique Fabienne Granovsky : « Quand vous concevez une base de données, vous devez collecter le minimum de données possible en regard de la finalité envisagée. Avez-vous, par exemple, obligatoirement besoin de connaître l’année de naissance de vos clients ? »
Tout reste néanmoins possible !
Gare aux entreprises qui ne respecteront pas ces nouvelles directives : les sanctions pourront atteindre 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre d’affaires mondial. Au final, les nouvelles contraintes du RGPD peuvent sembler bien lourdes pour les entreprises. « Mais il faut garder en tête que tout reste possible, pointe Fabienne Granovsky. Simplement, on va le faire d’une autre manière, plus encadrée, avec beaucoup plus de rigueur dans l’organisation des données. Cela signifie sans doute moins de flexibilité et plus de réflexion, mais en contrepartie peut-être aussi moins d’erreurs et moins de données dans la nature. »
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