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Fret maritime : avec Phenix, le cargo à voile renaît de ses cendres

Les voiliers-cargos vont-ils bientôt concurrencer les porte-conteneurs sur les océans ? Towt, un armateur basé au Havre, y croit. Il a développé Phenix, une classe de voiliers-cargos transocéaniques, dont le premier exemplaire a été mis à l’eau le 18 juillet dernier sur le Danube, dans le port de Giurgiu, en Roumanie, où il a été construit. Ce voilier-cargo de la classe Phenix n’est pas un petit navire : il mesure 80 mètres, pèse 2 500 tonnes et peut transporter jusqu’à 1 100 tonnes de marchandises à une vitesse moyenne de plus de dix nœuds (18,5 km/h). Il compte une cinquantaine d’innovations à bord, qui portent sur la propulsion, les manœuvres et le routage, notamment en utilisant des données pour éviter les tempêtes ou les régions des océans trop ou pas assez venteuses. Avantage supplémentaire : il n’a pas besoin d’un équipage nombreux. 

Décarboner le transport maritime

Avec ce voilier futuriste, Towt souhaite décarboner le transport maritime par la force du vent. La voile, son mode de propulsion principal, pourrait réduire de 90 % les émissions de CO2 par tonne transportée et par kilomètre, selon Guillaume Le Grand, son président, qui vise une flotte de 200 navires à l’horizon 2035. Phénix, qui comprend aussi des cabines pour passagers, intéresse déjà plusieurs entreprises soucieuses de réduire leur empreinte carbone, comme Veja, le fabricant de chaussures, Orange pour ses objets connectés, ou encore Belco, importateur de café vert. Le premier navire devrait prendre la mer au début de l’année 2024, direction les Antilles, Abidjan et New York, pour ses premières cargaisons de café et de chocolat. 

Source : La Gazette Normandie

Crédits : © Priou © Towt

Décarboner le transport maritime
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