Entreprises et collectivités font l’expérience de la sobriété

Le CHU de Bordeaux est une ville dans la ville. Chaque année, plus d’un million de patients sont soignés par les quinze mille membres du personnel médical. Passoire énergétique, gaspillage alimentaire, tri sélectif plus drastique, réutilisation ou recyclage du matériel médical (cathéters par exemple), le CHU a pointé tous les postes d’activité qui nécessitaient une nette amélioration pour construire son plan consacré à la transition écologique et à la sobriété. 130 actions ont été listées pour rendre le fonctionnement du CHU plus écoresponsable et la structure d’accueil plus résiliente énergétique-ment. Nettoyage à l’eau (plutôt qu’avec des produits d’entretien polluants), réduction du gaspillage alimentaire jusqu’à 70 % au niveau de la production, mise en place de nouvelles filières de déchets et de recyclage, le CHU de Bordeaux a pour ambition d’acheter suivant des critères écoresponsables et de diminuer sa consommation énergétique de 10 % d’ici deux ans.

Investir 1 500 € dans un vélo électrique : dans la tête du cycliste urbain novice, c’est d’abord non, puis “et si on y réflé-chissait à deux fois ?”. Entre le point A et le point B de ce parcours de consom-mation, il y a Véligo, le plus grand service de vélos de location longue durée au monde (hors Chine). “Pratique”, “inspirant”, “ dans l’air du temps” peut-on lire sur le site internet de cette société de service qui propose de tester pendant 6 mois un vélo électrique avant d’acheter le sien. En effet, ces mots-clés quasiment érigés en valeurs de marque ont déjà conquis 70 000 utilisateurs franciliens. “Oui mais les pistes cyclables ne sont pas au rendez-vous”, diront les plus réticents. Véligo répond qu’il existe plus de 5 800 kilomètres d’aménagements cyclables en Île-de-France. En clair, les infrastructures sont là et la multimodalité se perfectionne de jour en jour mais les habitudes et les usages sont encore bien ancrés. Ainsi, Véligo participe au déploiement de l’économie de la fonctionnalité, qui œuvre à changer les modèles et s’évertue à proposer des offres conformes aux nouvelles attentes des utilisateurs.

Depuis novembre 2021, la marque a claqué la porte à ses communautés Instagram, Tik Tok, Snapchat. Un geste si virulent que ça ? Plutôt une sortie en douceur pour inviter davantage à la déconnexion et à la relaxation, objectifs de la marque qui vend des produits de bain et de beauté conçus pour prendre soin de soi et se reconnecter avec soi-même. En d’autres termes, des préoccupations antinomiques avec les effets délétères que représentent les réseaux sociaux pour la santé physique et mentale. Pourtant, ils ont prévu de revenir une fois que Facebook et consorts auront fait leur propre examen de conscience et rendu leurs plateformes plus bénéfiques pour leurs utilisateurs. À bientôt peut-être…