Impression 3D : 8 initiatives qui préfigurent la consommation de demain
04/12/2014L’impression 3D est annoncée comme la prochaine révolution industrielle. Cette technologie émergente est parée de toutes les vertus : fin de la standardisation des produits, avènement du sur mesure, nouvelle ère de consommation responsable et écologique… Pour y voir clair, voici un «best of » des initiatives de marque les plus prometteuses. A commencer par La Poste qui accompagne particuliers et professionnels sur l’impression 3D.
1La Poste conseille et accompagne ses clients dans leurs projets
Et si chacun pouvait devenir producteur et réaliser ses propres objets selon ses envies et son imagination ? L’impression 3D est annoncée comme la prochaine révolution industrielle. Mais elle reste encore bien souvent mystérieuse, pour le grand public ainsi que pour les entreprises et les professionnels.
Pour aider particuliers et professionnels à se familiariser avec cette nouvelle technologie, La Poste a ouvert des « Espaces Créatifs 3D », permettant un accompagnement sur tout le territoire, à distance ou directement sur site. Installés actuellement dans quatre de ses bureaux (à Paris, Boulogne-Billancourt et Bordeaux), des conseillers proposent de suivre les clients tout au long de leurs projets, qu’il s’agisse de réaliser un cadeau personnalisé à partir d’un dessin ou de produire une maquette pour des architectes.
L’impression 3D proprement dite est assurée par un réseau de partenaires installés dans l’Hexagone pour une production « made in France ». La Poste devrait continuer de monter en puissance sur le terrain de l’impression 3D en 2015.
Plus d’infos : La Poste
2Lissac réalise des lunettes sur mesure en intégrant l’impression 3D
Et si nous pouvions concevoir sur mesure nos objets du quotidien ? Lissac, la chaîne d’opticiens haut de gamme (groupe Optic 2000), propose depuis plus de 80 ans à ses clients de réaliser des lunettes personnalisées. Ce savoir-faire a trouvé un coup de neuf en février dernier avec l’introduction d’une imprimante 3D dans le processus.
Le client commence par imaginer avec un opticien Lissac la paire de lunettes dont il rêve. Avec l’aide d’un designer, des plans sont élaborés et un prototype est imprimé en 3D, dans un atelier de l’enseigne. Le client peut ainsi s’assurer du rendu précis et procéder à différents réglages avant d’engager la production définitive. La fabrication finale des lunettes se fait encore avec des machines « classiques ». Mais un des enjeux pour le futur est d’arriver à réaliser les montures directement en impression 3D, en pouvant travailler des couleurs et des matériaux variés.
Aujourd’hui, les lunettes personnalisées sont vendues à partir de 520 €.
Plus d’infos : Stratégies
3Un magasin de chaussures propose d’imprimer des chaussures personnalisantes
Et si l’impression 3D devenait un des leviers de la théâtralisation des points de vente ? Aux Etats-Unis, la marque de chaussures United Nude a installé dans un pop-up store à Manhattan une imprimante 3D spécialement conçue pour imprimer des chaussures.
Elle est même dédiée à un modèle particulier baptisé « Float ». Il se compose de trois pièces différentes qui s’assemblent comme un véritable puzzle. Les modèles « Float » sont vendus 99 dollars.
Mais l’objectif n’est pas en termes de vente. Pour imprimer une paire de chaussures complète, il faut d’ailleurs patienter 40 heures ! La machine permet surtout d’attirer de nombreux curieux dans le magasin. Comme l’explique le fondateur de la marque, « les gens adorent voir l’imprimante 3D en action. La façon dont le produit prend forme sous leurs yeux semble toujours un peu magique ».
Plus d’infos : PSFK
4Amazon ouvre une place de marché dédiée à l’impression 3D
Et si les marques se mettaient à commercialiser non plus des produits finis mais des fichiers informatiques ? Cet été, Amazon a ouvert une place de marché dédiée à l’impression 3D. On y trouve pour l’instant quelque 200 références : des figurines, des bijoux, des jouets, des coques de smartphone… Tous les objets sont personnalisables. Et ils sont fabriqués à la demande par des spécialistes de l’impression 3D, après qu’un client ait passé commande.
Ce mode de production est encore embryonnaire. Les possibilités de personnalisation sont peu nombreuses, et les objets vendus ont des formes très rudimentaires. Mais qu’Amazon se positionne sur ce secteur émergent est en soi une preuve du potentiel de la production personnalisée à la demande. D’autres plateformes existent pour trouver le fichier en 3D d’un objet, afin de le faire imprimer, ou de l’imprimer soi-même si l’on dispose d’une imprimante 3D : Thingiverse, Shapeways, etc.
Plus d’infos : e-marketing.fr
5Des figurines My Little Pony imaginées par des fans de la série
Et si l’impression 3D favorisait la coproduction entre les marques et leurs fans ? Hasbro, le fabricant de jouets, a noué un partenariat avec le site d’impression 3D Shapeways pour vendre des figurines inspirées de l’univers My Little Pony. Plusieurs artistes fans de cette série animée ont été retenus pour la conception de ces produits dérivés. Hasbro veille à ce que les objets restent dans l’esprit de la série, sans violence, sans obscénité, etc. Mais dans ce cadre, les artistes ont carte blanche, et fixent aussi eux-mêmes le prix de leur création.
L’initiative est d’autant plus intéressante que les marques de jouets, comme d’autres, redoutent parfois que l’impression 3D ne favorise les contrefaçons. Il est en effet très facile de reproduire une brique Lego ou une figurine Star Wars sans en posséder la licence… Hasbro tente une approche différente en jouant la collaboration avec sa « fan base ».
Plus d’infos : New York Times
610 maisons construites en Chine à partir d’une imprimante 3D
Et si l’impression 3D permettait de recycler les anciens bâtiments pour bâtir un monde nouveau ? La construction fait partie des nombreux secteurs qui pourraient être révolutionnés par l’impression 3D. Au printemps dernier, un constructeur chinois a ainsi annoncé avoir construit 10 maisons à partir d’une immense imprimante 3D. La machine n’imprime pas la maison entière en un bloc ! Elle fabrique les éléments un par un, qui sont ensuite assemblés sur site.
Les photos ci-dessus, publiées par le Wall Street Journal, ne montrent pas une grande prouesse architecturale. Les défis sont ailleurs. Sur les délais tout d’abord : les 10 maisons auraient été construites en 24 heures (pour un coût unitaire de 4 800 dollars).
Un autre défi est environnemental : l’imprimante 3D fabrique les nouveaux éléments en recyclant des déchets industriels et des gravats. L‘objectif rêvé dans le futur ? Que les nouveaux immeubles soient conçus à partir des décombres des bâtiments qu’ils remplacent.
Plus d’infos : Wall Street Journal
7La NASA envoie une imprimante 3D dans la Station spatiale internationale
Et si le marché des pièces détachées était totalement réinventé ? Une expérimentation de la NASA permet de bien se représenter le potentiel d’une imprimante 3D pour réparer des objets. En septembre dernier, une imprimante 3D a été envoyée dans la Station spatiale internationale pour y être testée en apesanteur. « Actuellement si quelque chose se casse, nous sommes complètement dépendants des équipes au sol pour qu’elles nous envoient des pièces de remplacement », explique Niki Werkheiser, chef du projet d’expérimentation. L’opération peut prendre des mois et coûter plusieurs milliers de dollars par kilo envoyé sur orbite. « Ce serait presque impossible d’envoyer tout le nécessaire pour une mission sur Mars ou sur un astéroïde », poursuit-elle.
Cela pourrait changer avec les imprimantes 3D, qui permettraient « d’envoyer des pièces dans l’espace par email au lieu de les envoyer par fusée », résume Niki Werkheiser. Les astronautes pourraient ainsi emporter moins de matériel, libérant une place précieuse.
Plus d’infos : 20 minutes
8La Poste réalise des colis sur mesure pour les objets fragiles
Et si le plastique à bulles était remisé aux oubliettes pour l’emballage des objets fragiles ? L’impression 3D, ce n’est pas que des projets futuristes ! De façon très concrète, La Poste propose dès maintenant d’utiliser cette technologie pour concevoir un emballage parfaitement adapté à un objet fragile. A partir d’une empreinte numérique de l’objet à protéger, comme une carafe en cristal, l’emballage est imprimé en 3D, strate par strate, laissant la place pour y installer l’objet. Cet emballage sur mesure peut être réalisé en carton, en mousse, en polystyrène, etc.
Plus d’infos : La Poste