Aujourd’hui, l’architecture doit être à la fois plus respectueuse de l’environnement, plus proche des habitants et plus conforme à l’identité des territoires. Pour tenir ces engagements, l’architecture vernaculaire – soit « l’architecture du pays », comme la définit Frédéric Denise, fondateur de l’agence Archipel Zéro – offre de riches perspectives. « Ce mode de construction low tech se base sur l’utilisation de matériaux locaux : terre crue, ardoise, chaume, matériaux de réemploi. Et quelques principes élémentaires : prise en compte du contexte bioclimatique et simplicité de la construction. » L’architecture vernaculaire est aussi récompensée par le Prix européen d’architecture, créé en 1982 par l’architecte belge Philippe Rotthier, qui distingue des réalisations qui s’appuient sur l’ancrage régional. « Les projets candidats se caractérisent par leur grande variété, depuis la rénovation d’un bâtiment patrimonial jusqu’à la réhabilitation d’un quartier de ville », note Noé Morin, fondateur de l’association La Table ronde de l’architecture et organisateur du prix en 2024. Échantillon de projets récents d’architecture vernaculaire, en France et en Europe.