Réseaux sociaux : les retailers français rattrapent leur retard
Quand il s’agit d’exploiter au mieux les réseaux sociaux, les grandes enseignes américaines du retail gardent une longueur d’avance sur leurs homologues françaises, mais ces dernières rattrapent vite leur retard. Tel est le constat de la 3e édition de l’étude « Retail et Médias sociaux » que vient de publier la plateforme Sprinklr et l’agence Just Amazing. C’est en particulier dans la mesure de l’engagement – likes, commentaires, partages, etc. – que la progression des distributeurs français est la plus nette : les interactions entre marques et clients ont augmenté de plus de 60 % en 2017, passant d’environ 25 millions en 2016 à 40 millions l’an passé, alors qu’elles ont baissé de près de 3 % aux États-Unis (160 millions en 2016 contre 155 millions en 2017).
Cdiscount et Sephora champions de l’engagement
Deux enseignes se distinguent particulièrement en France : Cdiscount (12 millions d’interactions mesurées) et Sephora (10 millions), loin devant la Fnac (1,5 million), Nocibé (1,4 million) et Carrefour (1,3 million). « Les progressions des acteurs français sont très nettes même si l’on constate de fortes disparités entre eux, explique Fabrice Brianson, fondateur de Just Amazing. On sait que les secteurs de la beauté ou du lifestyle ont plus de facilité à engager sur les réseaux sociaux que la grande distribution, par exemple. »
Bien doser sa présence sur les différents réseaux
L’étude montre également que l’engagement des distributeurs français tend à mieux se répartir sur les différents réseaux. Il a ainsi diminué sur Facebook (passant de 56 % à 40 %), alors qu’il a quasiment doublé sur Twitter (de 12 % à 22 %) et qu’il continue d’augmenter sur Instagram (de 31 % à 38 %). « Pour adresser leurs différentes cibles et s’adapter aux usages des consommateurs, les enseignes de la distribution se doivent aujourd’hui d’être présentes sur tous les principaux réseaux sociaux, précise Fabrice Brianson. Il est donc nécessaire de savoir répartir et doser sa présence pour aller là où les consommateurs sont. »
Repéré sur : LSA
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Le retail s’empare du commerce vocal, en particulier dans l’alimentaire
Le commerce vocal a été l’un des sujets les plus commentés lors du Retail’s Big Show qui s’est tenu à New York du 14 au 16 janvier. Ni Google ni Amazon n’étaient présents lors du salon, mais ce sont pourtant bien leurs assistants vocaux Google Home et Alexa qui ont créé le buzz. Et pour cause : plus de 35 millions d’Américains utiliseraient au moins une fois par mois une enceinte connectée, selon eMarketer, et 44 % d’entre eux s’en sont déjà servis pour acheter un produit de vive voix, selon un rapport d’Internet Retailer et Toluna. Et une étude récente de Capgemini précise que « les achats réalisés via des assistants vocaux représentent actuellement 3 % du volume total des dépenses de leurs utilisateurs, mais ce chiffre devrait s’élever à 18 % dans les trois prochaines années, réduisant ainsi la part des dépenses réalisées en magasins physiques (45 %) et sur les sites web (37 %) ».