Aux Galeries Lafayette, «le vendeur doit devenir aussi digital que son client»
Le groupe de grands magasins mène une expérience dans quatre magasins pilotes, relate le journal Les Échos. Au Mans, à Nantes, à Annecy et à Metz, les vendeurs des magasins Galeries Lafayette ont ainsi reçu des tablettes, avec un double objectif : introduire l’omnicanal à l’intérieur des magasins et permettre aux vendeurs de retrouver du temps pour… la vente ! Au fil du temps, les vendeurs, qui représentent plus de 60 % des effectifs du groupe, se sont en effet vu attribuer toutes sortes de tâches annexes : la fabrication des étiquettes, le comptage des stocks, l’impression de listings, etc. Leur nouvel outil doit les rendre plus disponibles pour les clients, et les aider à les aiguiller vers l’ensemble des canaux de vente.
Une rémunération variable intégrant l’omnicanal
« Sur sa tablette, le vendeur peut voir quels sont les stocks en réserve, et vérifier si l’article souhaité par le client se trouve dans le magasin, précise dans Les Échos Frédérique Chemaly, DRH du groupe Galeries Lafayette. Sinon, il peut facilement le commander en ligne. C’est une nouveauté pour le vendeur : il doit désormais être aussi digital que son client, qui arrive dans le magasin déjà très informé. Le numérique s’impose à toutes les étapes du parcours client. » Pour inciter les vendeurs à orienter plus volontiers les clients vers le site web, le groupe teste aussi une rémunération variable intégrant le chiffre d’affaires omnicanal.
Une entreprise plus agile, plus réactive, plus créative
L’opération s’inscrit dans un plan de développement « Ambitions 2020 », visant notamment à faire tomber la frontière entre la vente en ligne et les magasins physiques. Les tablettes pourraient être déployées d’ici la fin 2018 dans l’ensemble du groupe, qui comprend le navire amiral du boulevard Haussmann, mais aussi 62 magasins dans des villes petites et moyennes, où les vendeurs sont souvent en poste depuis longtemps. L’arrivée des tablettes s’accompagne donc d’un dispositif de formation, et de nouvelles pistes d’évolutions de carrière. « À l’issue du plan, nous devrions avoir une entreprise plus agile, plus réactive, qui valorise les initiatives et la créativité », indique Frédérique Chemaly.
Repéré sur : Les Échos
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