Bic veut doper ses ventes en ligne
Le Covid-19 affecte les ventes de Bic. En Europe et aux États-Unis, le groupe a pâti de la fermeture des magasins non alimentaires qui constituent son circuit traditionnel de distribution de stylos, papeterie et briquets. Pour se relancer, Bic mise notamment sur le e-commerce et la vente en direct aux particuliers. Dès cette année, la marque se donne comme objectif d’augmenter de 20 % son chiffre d’affaires réalisé en ligne. « Bic s’appuie sur un modèle économique robuste et un bilan solide. Alors que cette crise sanitaire génère des défis sans précédent, elle nous offre également l’opportunité d’accélérer notre transformation vers une entreprise plus agile et plus centrée sur le consommateur et nous entendons sortir plus forts de cette période », indique Gonzalve Bich, directeur général de Bic.
S’inscrire dans les nouvelles habitudes de consommation
La vente en direct aux consommateurs a le vent en poupe. PepsiCo vient par exemple également de lancer deux boutiques en ligne, PantryShop.com et Snacks.com, permettant de commander des friandises, des snacks et des boissons, pour se faire livrer à domicile. Le développement de la vente en direct par les marques répond à l’accélération du e-commerce depuis le début du confinement. Les marques veulent capter une partie des ventes réalisées en ligne, ce qui leur permet de récupérer à la fois une marge plus importante et des données sur le comportement de leurs clients.
Repéré sur : LSA
PLUS DE TENDANCES
Lidl se lance dans les services cloud
La diversification qu’entreprend Schwarz Group, la maison mère de Lidl, peut surprendre au premier abord : le groupe vient d’annoncer son intention de devenir… un fournisseur de services cloud ! Très concrètement, il vient ainsi de racheter une société spécialisée, Camao IDC. Cette annonce est l’occasion de rappeler le poids que le digital occupe déjà au sein de la maison mère de Lidl : sa branche informatique emploie 3 000 personnes, gérant 20 000 serveurs pour le groupe. « Faire de ses services informatiques une source de revenus est une tendance qui s’accélère dans le retail », commente le magazine LSA. Le leader actuel des services sur le cloud est d’ailleurs Amazon avec sa filiale AWS (Amazon Web Services). Cette activité est née en 2006 quand le géant du e-commerce a voulu rentabiliser ses investissements en louant sa technologie à des clients externes. Une stratégie que nous décryptons dans notre Tendance : L’après Amazon se dessine-t-il ?
Les livraisons de médicaments à domicile décollent
Plusieurs startups proposent des services de livraison de médicaments à domicile. Sous l’impact du Covid-19, leur activité qui était jusqu’ici confidentielle est en plein boom. Auparavant, ce marché était confronté à plusieurs freins. 97 % de la population française vit à moins de 10 minutes d’une pharmacie, chiffre par exemple Business Insider. Ce qui limite les besoins de livraison. Le secteur est aussi très réglementé. Pour délivrer des médicaments sur ordonnance, le pharmacien doit normalement être en possession du document original. Enfin, « les pharmaciens ne sont pas des geeks », résume Alexandre Deniau, cofondateur de la startup Phacil. « Nous évoluons dans un secteur très peu digitalisé, il existe 23 000 pharmacies en France, et seulement 661 officines sont agréées par l’État pour vendre des médicaments en ligne ! », complète dans Les Échos Yves Bottin Putnikovic, qui vient juste de créer la startup Izyflex, proposant à la fois du drive en pharmacie et des livraisons de médicaments à domicile.