
Un supermarché affiche le « vrai » prix environnemental des produits
Plus de 20 euros pour 1 kilo de viande hachée bio ? Presque 2 euros pour 1 litre de lait ? Les prix affichés dans ce supermarché berlinois semblent… hors de prix. Et pour cause : l’enseigne de discount allemande Penny a décidé d’afficher le prix « réel » des produits, en y incluant le coût environnemental lié aux émissions de carbone, aux conséquences de la surfertilisation et à la quantité d’énergie utilisée pour leur production. Comme le montre la photo ci-dessus, ce prix « réel » figure à côté du prix de vente que paient effectivement les clients, l’idée étant de les sensibiliser aux coûts environnementaux. « Pour que nos clients puissent faire leurs achats en connaissance de cause, nous devons faire apparaître clairement les coûts de notre consommation », explique Stefan Magel, PDG du groupe Rewe dont Penny est une filiale.
Pour calculer le coût environnemental d’une vingtaine de ses produits phares, le discounter a fait appel à une équipe d’ingénieurs de l’université d’Augsbourg. Avec des résultats contrastés : si le coût « réel » du lait et de la viande double quasiment par rapport à leur prix de vente, l’écart est moindre pour les fruits et légumes. Par exemple, les bananes devraient coûter environ 20 % plus cher, les tomates 12 % et les pommes 8 %.
« La durabilité, un critère décisif dans le choix du magasin »
La démarche innovante de ce supermarché ne s’arrête pas à l’affichage des prix « environnementaux ». Les clients curieux sont invités à se rendre à une borne d’information où des employés leur expliquent l’initiative en détail. Ils y trouvent aussi des réponses à des questions telles que « Quels produits ne se trouveraient plus dans les rayons si les abeilles et autres insectes pollinisateurs disparaissaient ? » ou « Comment ranger correctement les aliments dans mon réfrigérateur pour qu’ils restent frais plus longtemps ? », selon le site RetailDetail.
Son PDG étant convaincu que « la durabilité est de plus en plus un critère décisif dans le choix du magasin », l’enseigne berlinoise a également multiplié les initiatives eco-friendly : les produits d’entretien utilisent des emballages recyclés ; les produits laitiers portent des étiquettes précisant qu’ils peuvent souvent être consommés au-delà de leur date de péremption ; les œufs Respeggt garantissent qu’aucun poussin mâle n’a été tué dans la chaîne d’approvisionnement, etc.
Repéré sur : RetailDetail
PLUS DE TENDANCES

Système U et Kiabi se lancent à leur tour sur le marché de l’occasion
Il ne se passe pratiquement pas de semaine sans qu’une nouvelle enseigne n’annonce sa volonté d’investir le marché de l’occasion. Après Leclerc, Auchan et Carrefour, Système U vient de lancer un test dans quatre de ses hypers (à Pertuis, Aizenay, Mayenne et Les Arcs). Les clients pourront y acheter, et y vendre, de l’électroménager, des produits multimédias, des BD, etc. « Chaque magasin sera libre de faire ce qu’il veut, précise le groupement d’indépendants à LSA. Pour nous, l’intérêt est de voir si ce métier est rentable. Car il s’agit bel et bien d’un autre métier. Il y a autant du savoir-acheter que du savoir-revendre. » Pour l’instant, les rayons dédiés à l’occasion ne sont pas encore ouverts : jusqu’au mois d’octobre, les magasins concernés se concentrent sur l’achat de produits d’occasion afin de se constituer un stock d’articles de seconde main. Les clients qui viennent vendre un produit se voient remettre des bons d’achats à dépenser dans le magasin.

