
Avec ModiFace, L’Oréal mise sur l’IA et la réalité augmentée
L’Oréal vient de donner un coup d’accélérateur à sa stratégie digitale en annonçant l’acquisition de la société canadienne ModiFace, spécialisée dans la réalité augmentée et l’intelligence artificielle appliquées à la beauté. Pionnière de la « beauty tech », ModiFace développe des technologies de pointe « d’essai virtuel » pour le maquillage, la coloration ou le diagnostic de la peau, des yeux et des cheveux en se fondant sur une analyse 3D en temps réel des visages.
« Au cœur de notre R&D digitale »
Au début de l’année, L’Oréal avait déjà collaboré avec ModiFace pour le développement de « Style My Hair », une application permettant de simuler les colorations pour cheveux. « ModiFace sera au cœur de notre R&D digitale et contribuera à réinventer l’expérience beauté autour de ses services innovants, a déclaré Lubomira Rochet, directrice du digital de L’Oréal. Cette acquisition marque le début de la deuxième phase d’accélération digitale du groupe, après une première phase centrée sur l’e-commerce et l’omnicanalité. »
Un « assistant beauté virtuel » polyvalent
Selon L’Usine Digitale, le numéro un mondial des cosmétiques veut se renforcer en matière d’innovation technologique et de services car il y voit le futur de son industrie. Les ingénieurs de ModiFace intégreront la division « Digital Services Factory » de L’Oréal pour créer entre autres un « assistant beauté virtuel » qui ira plus loin que le simple essayage virtuel, en proposant par exemple des astuces de maquillage ou en recommandant des produits adaptés. « Nous voulons pouvoir accompagner nos clients même lorsqu’ils ne peuvent pas se rendre en boutique », ajoute Lubomira Rochet. En outre, ces technologies pourraient aussi être intégrées dans les présentoirs des boutiques via des miroirs connectés.
Repéré sur : L’Usine Digitale
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Kering teste le luxe par abonnement
L’annonce est passée inaperçue lors de la présentation des résultats du groupe mais a retenu l’attention du site FashionNetwork : François-Henri Pinault, le PDG du groupe, a lui-même indiqué que Kering testait actuellement un type de modèle de vente « par abonnement » dans le cadre d’un programme interne portant sur les stratégies de rupture. « Nous regardons les modèles de ‘souscription’, a déclaré le PDG de Kering. Je n’aime pas le mot ‘location’ car ce n’est pas exactement ça : il s’agit plutôt d’une sorte d’abonnement proposé sur certains types de produits. Cela existe aujourd’hui dans l’univers du mass-market. Cela n’existe pas dans un univers luxe. La question qui se pose, c’est ‘Est-ce qu’on peut amener ce modèle-là dans le luxe ? Et, si oui, qu’est-ce que cela veut dire ?’ Nous sommes en train de tester cela avec des partenariats extérieurs au groupe. »

