Biocoop mise sur l’engagement pour se démarquer de la grande distribution

Biocoop mise sur l’engagement pour se démarquer de la grande distribution

Après avoir fêté ses 30 ans l’an dernier, Biocoop vient de célébrer l’ouverture de son 500e magasin, dans le Xe arrondissement de Paris. Leader de la distribution alimentaire biologique dans l’Hexagone, la coopérative a réalisé un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros en 2017, soit +15 % par rapport à 2016. Une croissance cependant inférieure à celle du marché bio global, qui a crû de 20 % en 2017. Pour la première fois l’an dernier, les enseignes Carrefour et Leclerc ont même progressé plus vite sur le segment bio que Biocoop, selon un article du journal Les Échos.

Aucun produit bio transporté par avion

Le résultat d’une exigence sans concession sur la qualité des produits et de l’engagement militant de son réseau d’acteurs indépendants. « Nous veillons à la qualité de l’agriculture biologique, explique aux Échos Claude Gruffat, président de Biocoop. Par exemple, si un produit contient de la lécithine de soja ou de colza, elle est forcément bio [chez Biocoop], même si le règlement bio ne l’exige pas. De même pour les arômes, obligatoirement bio, même si les arômes naturels non bio sont autorisés. » Le dirigeant précise également que son réseau a pris la décision de ne vendre aucun aliment transporté par avion, contrairement aux grands distributeurs.

Installer des corners Biocoop chez les producteurs

« L’agriculture française est en train de rater le train du bio, poursuit Claude Gruffat. Elle pourrait économiser un milliard d’euros d’importations d’intrants comme le soja et réaliser deux à trois milliards de ventes aux pays d’Europe du Nord qui veulent du bio mais manquent de surface pour en cultiver. [En France,] il faudrait installer 60 000 producteurs de plus rien que pour satisfaire la demande en produits bio de proximité. » En attendant, Biocoop devrait ouvrir, selon Les Échos, « une soixantaine de nouveaux magasins mais aussi des boulangeries ou des boucheries labellisées, des petits points de vente satellites des gros dans les bourgs ruraux, et des corners chez les producteurs qui vendent à la ferme ».

Repéré sur : Les Échos

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