L’effet papillon de la révolution durable
15/03/2022Lorsque l'on pose la question d'un modèle économique durable, on se rend rapidement compte que l'économie, le social et l'écologie sont liés. Les entreprises, consommateurs, législateurs, doivent faire face ensemble à l'exigence de responsabilité qui vient.
Des scientifiques au bord de l’extinction de voix
On ne compte plus les cris d’alarme sur l’état de notre planète. Les rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) ou encore d’économistes se succèdent. Ils mettent en garde à la fois sur les conséquences dramatiques du changement climatique, sur la sixième extinction de masse des espèces qui s’accélère, ou encore sur l’accroissement constant des inégalités au sein de nos sociétés.
Le constat est implacable et la deadline pour agir... avant-hier !
L’espace médiatique comme caisse de résonance
Les questions soulevées sont arrivées avec force dans le débat public ces dernières années. Il y a quelques mois, les feux australiens ont jeté une lumière crue sur les conséquences d’une activité humaine débridée, largement relayées par le système médiatique. Les journalistes non seulement vulgarisent le discours scientifique, mais questionnent aussi les acteurs économiques et politiques qui ne jouent pas le jeu.
L’avènement du consommateur responsable
70 % des Français pensent que notre civilisation vit une crise écologique sans précédent, et 64 % ont conscience qu’ils doivent changer de mode de vie1. Cela se reflète en particulier sur leurs comportements d’achat : ils préfèrent de plus en plus les produits locaux, non transformés, labellisés bio, de seconde main... Choisir de consommer « moins mais mieux » : voilà qui serait la clé d’une sobriété heureuse selon les Français.
Haro sur le capital de marque
Certaines entreprises ont su précéder les appels à la responsabilité par la société civile. Avec les nouveaux réflexes éco-responsables (scanner les produits grâce à l’application Yuka...), nombreuses sont celles à s’engager pour plus de transparence dans leurs pratiques. Une chose est sûre, les marques ont tout à y gagner.
Des salariés en quête de sens
Quand on sait que 84 % des salariés considèrent la RSE comme un enjeu important pour leur entreprise2, cela vaut la peine de s’y pencher. Un collaborateur qui trouve du sens dans son travail et partage les valeurs de son entreprise est non seulement plus impliqué, mais aussi plus enclin à rester dans l’entreprise sur le long terme. De la même manière, une entreprise vue comme plus responsable aura tendance à attirer les meilleurs talents
La solidarité comme nouveau paradigme
L’épisode que nous avons vécu a véritablement réhabilité la notion de solidarité. La notion même d’individu s’est effacée face à la force du collectif, qui a permis de faire face à la crise sanitaire. Sans doute, cette émulation collective jouera un rôle de premier plan pour relever le défi environnemental.