« Go for Good », le label éthique et chic des Galeries Lafayette
Partant du constat que l’industrie de la mode est la deuxième plus polluante au monde, les Galeries Lafayette veulent devenir une vitrine pour une mode plus éthique. Le groupe a ainsi inauguré le 5 septembre son label « Go for Good » via un espace éphémère (jusqu’au 10 octobre) de 300 mètres carrés dans son magasin de Paris-Haussmann. Près de 500 marques, dont Louis Vuitton et Stella McCartney, participent à cette opération et plus de 10 000 références bénéficient du label. Pour y avoir droit, les produits – majoritairement de mode, mais aussi dans l’alimentaire et la beauté – doivent répondre à au moins 1 des 38 critères sociaux et environnementaux sélectionnés, tels que le choix des matières premières ou la promotion de produits qui œuvrent au bénéfice de l’environnement, au développement social ou au « Made in France » par la préservation d’emplois locaux. « Il ne s’agit pas d’un coup de com’ mais d’un engagement ancré dans notre culture d’entreprise, précise dans Le Figaro Guillaume Houzé, directeur de l’image et de la communication des Galeries Lafayette. Désormais, à notre slogan ‘Rendre accessible le beau et le bon’, nous ajoutons la notion de bien. »
Un label limité mais assumé
« Un critère seulement ?, s’interroge le site LSA. On voit venir les critiques : on peut être estampillé ‘Go for Good’ parce que l’on utilise du coton bio alors même que l’on se moque éperdument des enjeux éthiques et équitables. » Mais les limites du label sont assumées : « Nous avons conscience que les produits ‘Go for Good’ ne sont pas parfaits. C’est d’ailleurs pour cela que nous précisons à chaque fois, sur l’étiquette, quels sont les critères remplis afin d’être dans la transparence la plus complète », répond Frédérique Chemaly, directrice RH et développement durable du groupe Galeries Lafayette.
Anticiper une future loi sur les vêtements invendus
L’offre « Go for Good » devrait néanmoins perdurer. « Nous ne sommes qu’au début de l’aventure et nous voulons la faire évoluer encore et la pérenniser, avec notamment l’ambition de l’étendre l’année prochaine au BHV et à l’international », explique Nicolas Houzé, directeur général du groupe. Avec cette initiative pour une mode plus responsable, les Galeries Lafayette anticipent également l’impact d’une loi prévue en 2019 concernant les vêtements invendus : « L’interdiction prochaine de détruire les invendus contribue à faire que le développement responsable soit une réalité », souligne Nicolas Houzé.
Repéré sur : LSA