Le Web 3.0 l’utilisateur au cœur de l’innovation

28/03/2022

À l’ère du Web 2.0, les GAFAM opèrent sur nos vies numériques un contrôle centralisé de l’information, recueillant à chacune de nos visites digitales nos données personnelles. 

La promesse du Web 3.0 est de décentraliser ce contrôle et de redonner le pouvoir aux utilisateurs, de leur offrir plus de liberté, d’indépendance et de confidentialité. Focus sur les premières applications de ce futur d’Internet en construction.

Une renaissance des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont aujourd’hui omniprésents dans nos vies ; ils ont modifié notre manière de communiquer, de consommer, de nous informer. Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) et Twitter questionnent pourtant sur la vente de nos données personnelles, ou sur les algorithmes qui censureraient de nombreux contenus et uniformiseraient les points de vue. Le Web 3.0 rebat les cartes dans ce domaine, et des plateformes comme Sapien, Steemit ou Sola proposent de nouvelles formes de réseaux sociaux sans contrôle centralisé, qui souhaitent protéger la vie privée des utilisateurs et leur permettre de monétiser sans intermédiaire le contenu qu’ils peuvent partager. Une autre idée du réseau social 
qui permettrait de changer notre manière de partager, de communiquer, voire de penser ?

Un stockage de nos données plus sécurisé

Pour la plupart d’entre nous, le stockage de nos documents, photos, vidéos et autres données passent par des clouds. Comme pour les réseaux sociaux, ces plateformes de stockage sont centralisées et posent des questions quant à la sécurité et au traitement de nos données : on se rappelle récemment du piratage d’Uber et des données de 57 millions d’utilisateurs volées. Des solutions comme Sia proposent le stockage décentralisé des données. Le principe ? Crypter les données afin de les protéger, puis les diviser en 30 segments distincts. Elles peuvent ainsi constituer plusieurs lots qui seront distribués au destinataire séparément. Sia les rassemble ensuite afin de les rendre lisibles.

Un streaming plus libre pour les créateurs

YouTube, Netflix, Disney+, Spotify ou encore Deezer, les plateformes de streaming vidéo ou musique ne manquent pas. Leur navigation est intuitive et leur catalogue complet. Pourtant, ces plateformes monétisent également les données des utilisateurs, et leur renommée leur assure un monopole qui pose problème pour les jeunes streamers, réalisateurs ou compositeurs. Ces derniers ne peuvent souvent pas accéder à ces plateformes du fait de leur faible notoriété et leur rémunération en pâtit. En d’autres termes, l’égalité des chances n’est pas assurée. Des plateformes comme UjoMusic permettent par exemple aux musiciens de proposer l’écoute de leur musique avec des contrats intelligents qui donnent aux utilisateurs la liberté de les rémunérer directement, sans intermédiaire. Un autre exemple de Web 3.0 typique, qui décentralise le contrôle pour le redonner aux internautes.

Et demain ?

Si ces innovations que propose le Web 3.0 sont prometteuses, elles en sont encore à leurs balbutiements. Leur viabilité à l’échelle globale reste à confirmer : il faudra encore de nombreuses années avant que ce Web décentralisé puisse se massifier et remplacer peu à peu ce que nous connaissons aujourd’hui des réseaux sociaux, du stockage de nos données et des plateformes de streaming. Cette révolution d’Internet avance lentement mais sûrement, et repose avant tout sur les utilisateurs et sur leur envie de reprendre le contrôle sur leurs données.
 

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