Pourquoi Cdiscount mise sur son abonnement « à volonté »
Une tendance se confirme en cette rentrée 2018 : le poids croissant des abonnements « premium » dans le e-commerce, comprenant la livraison gratuite et illimitée, ainsi que des services additionnels. Ce modèle, inventé par Amazon et son service Prime, a gagné l’ensemble des grands acteurs du secteur. Cdiscount a ainsi lancé son programme « à volonté » en 2014, et ce service est aujourd’hui « central dans notre stratégie », explique à LSA Emmanuel Grenier, PDG du deuxième e-commerçant de France derrière Amazon. « Les abonnés au programme Cdiscount à volonté représentent 34 % de notre volume d’affaires et commandent en moyenne quatre fois plus souvent que le consommateur lambda, détaille Emmanuel Grenier. Nous bâtissons donc notre stratégie autour de ces clients ultrafidèles, en leur réservant les promotions exclusives. »
Le prix de l’abonnement augmente quand arrivent de nouveaux services
Cdiscount veille à enrichir régulièrement l’offre de son programme Cdiscount à volonté. Depuis mars, les abonnés peuvent par exemple lire 200 titres de presse en ligne en illimité. Mais le PDG de Cdiscount précise : « Lorsque nous lançons des nouveaux services destinés aux clients Cdiscount à volonté, le prix de l’abonnement augmente. Pour financer cette nouvelle proposition de valeur, le tarif annuel est ainsi passé de 19 à 29 €. Pourtant, le nombre de nos abonnés augmente toujours de façon très rapide (+33 % sur un an au premier trimestre 2018). »
Des dépenses de livraison en hausse mais des clients fidèles et rentables
Revers de la médaille : ce type d’abonnement illimité fait augmenter les dépenses de livraison. « Nous envoyons plus fréquemment des produits en express », reconnaît Emmanuel Grenier. Toutefois, seuls 300 000 articles sur le site Cdiscount donnent droit à la livraison express gratuite pour les abonnés sur un total de 40 millions de références (marketplace incluse). « Et nos abonnés commandent aussi beaucoup sur la marketplace des articles qui ne sont pas éligibles à Cdiscount à volonté. Ils sont fidèles à tout l’écosystème Cdiscount. Au global, ils sont donc rentables pour nous », se réjouit le PDG. Selon une enquête réalisée par le CSA pour la Fevad, 34 % des cyberconsommateurs sont désormais abonnés à un service de ce type.
Repéré sur : LSA
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Amazon mise sur le catalogue papier pour les jouets
Après avoir contribué à la faillite de la chaîne américaine de magasins de jouets Toys‘R’Us, Amazon entend maintenant capter une partie de sa clientèle. Comble de l’ironie, c’est en se servant d’un des atouts bien physiques de Toys‘R’Us que le géant du commerce en ligne compte y parvenir : le catalogue papier. Selon Bloomberg, Amazon envisage en effet d’éditer son propre catalogue de jouets, qui serait envoyé en fin d’année à des millions de foyers américains mais aussi distribué via les supermarchés Whole Foods, dont Amazon a fait l’acquisition l’an dernier.
Cdiscount propose désormais des assurances de prêts immobiliers
Cette diversification semble encore plus surprenante que l’arrivée de La Redoute sur le marché du e-tourisme, dont nous parlions dans la précédente news : Cdiscount se lance dans l’assurance de prêts immobiliers. C’est l’assurance obligatoire que les emprunteurs doivent souscrire pour se protéger d’un accident de la vie lors d’un crédit immobilier. L’offre de Cdiscount est conçue en partenariat avec Banque Casino, la filiale bancaire du groupe Casino (également propriétaire de Cdiscount). Et elle est rendue possible par une évolution réglementaire. « Depuis janvier 2018, la loi Bourquin a libéralisé encore plus que la loi Hamon l’assurance des prêts immobiliers. Désormais, les consommateurs peuvent changer tous les ans, à condition que les garanties soient au moins équivalentes », explique à LSA Marc Lanvin, Directeur général adjoint de Banque Casino.