Orange met le paquet sur la sobriété numérique
Alors que l’Agence de la transition écologique (Ademe) estime que l’empreinte carbone du numérique pourrait tripler d’ici à 2050 si aucune mesure n’est prise rapidement, le leader du secteur télécoms en France entend se faire le héraut de la sobriété numérique. Après avoir mis en place fin 2020 un programme d’économie circulaire baptisé « Re », pour recyclage, reprise, reconditionné et réparation, Orange a lancé en janvier dernier une consultation citoyenne en partenariat avec Make.org pour mobiliser toutes les parties prenantes autour de la question « Comment pouvons-nous réduire ensemble les impacts environnementaux du numérique ? ». En attendant de connaître les résultats, qui seront dévoilés avant l’été, Quentin Delobelle, Directeur de la communication commerciale et de la création d’Orange, fait le point sur la question lors d’un entretien accordé au site La Réclame.
« Nous avons pris l’engagement d’être net zéro carbone en 2040 »
« Nous avons mis la ‘responsabilité’ dans notre raison d’être qui, dans le cadre de la loi Pacte, fait partie des statuts de l’entreprise : être l’acteur de confiance qui donne à chacune et à chacun les clés d’un monde numérique responsable », explique Quentin Delobelle. Il en veut pour preuve que « en matière environnementale, nos data centers sont conçus de manière à être le moins énergivores possible, ou se refroidir plus naturellement, nos boxes sont éco-conçues, la flotte de véhicules Orange passe à l’électrique, etc. Tout cela car nous avons pris l’engagement d’être net zéro carbone en 2040, 10 ans avant l’engagement pris par le secteur télécoms. »
Dressant un bilan du programme « Re », Quentin Delobelle souligne qu’il est crucial car « il permet de travailler le scope 3 [émissions indirectes situées dans la chaîne d’approvisionnement d’une organisation, NDLR] sur lequel nous avons moins de maîtrise, mais qui représente 90 % de nos émissions de gaz à effet de serre. Elles sont liées aux émissions de nos fournisseurs-partenaires et aux usages de nos clients. Re permet d’agir dessus via le recyclage, le reconditionné, la reprise et la réparation des terminaux, soit 80 % de notre empreinte carbone. »
« Un mobile reconditionné, c’est jusqu’à 8 fois moins d’impact environnemental »
Orange est d’ailleurs le premier repreneur de mobiles en France, pointe Quentin Delobelle. « 36 % des mobiles vendus sont repris. Choisir un mobile reconditionné représente jusqu’à 8 fois moins d’impact environnemental que l’achat de neuf (épuisement des ressources, notamment rares) et cela prévient l’émission de 25 kilos de gaz à effet de serre par année d’utilisation. »
Qu’elle soit numérique, énergétique ou consumériste, la sobriété s’impose désormais comme l’un des axes majeurs de la transformation positive des marques et des entreprises. Comment en tirer profit ? La question est au cœur du dernier numéro du MAG de La Poste Solutions Business, à consulter sans modération sur son site dédié.
Repéré sur : La Réclame
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