Stellantis va commercialiser les données collectées par ses véhicules
Stellantis, qui réunit 14 marques dont Peugeot, Citroën, Fiat, Opel et Chrysler, vient de créer une nouvelle division, Mobilisights, spécialisée dans l’exploitation des données des véhicules connectés du groupe. « Il s’agit de tirer parti des datas des véhicules pour inspirer des applications et des services novateurs », explique Sanjiv Ghate, le PDG de Mobilisights. Typiquement, ces données peuvent intéresser des assureurs qui souhaitent proposer des contrats personnalisés basés sur l’usage et le comportement des automobilistes. Ces datas seront commercialisées sous forme de licences, selon un modèle DaaS (Data as a Service). Mobilisights dit vouloir s’adresser aux sociétés du secteur privé, y compris des constructeurs automobiles concurrents de Stellantis, aux entreprises de services publics, aux établissements d’enseignement supérieur et aux instituts de recherche, afin de favoriser une prise de décision pilotée par les données.
Avec le consentement très strict des automobilistes
Les données utilisées par Mobilisights viennent des capteurs aujourd’hui présents sur les 12 millions de véhicules connectés des différentes marques de Stellantis. Ils devraient être 34 millions d’ici 2030. Avec naturellement un enjeu très fort de protection des données personnelles. « Mobilisights et ses partenaires utiliseront notamment des data anonymisées et agrégées, et le partage des données personnelles des clients se fera uniquement avec leur consentement et seulement pour les services spécifiques de leur choix », insiste Stellantis. Les clients pourront retirer leur consentement à tout moment, même après l’avoir accordé. Cette nouvelle activité est loin d’être anecdotique pour le groupe automobile. Mobilisights doit contribuer à l’objectif de Stellantis de générer 20 milliards d’euros supplémentaires de revenus d’ici 2030 grâce aux logiciels. Son PDG n’a toutefois pas précisé quelle part viendra de Mobilisights.
Repéré sur : La Revue du Digital
PLUS DE TENDANCES
Pernod Ricard se sert de la data pour mieux servir ses clients
Au plus fort de la crise sanitaire, la fermeture des bars, restaurants et boutiques de duty free aurait pu émousser la dynamique du groupe de spiritueux français. Il n’en a rien été : « Quand nous étions dans l’œil du cyclone en avril 2020, la consommation hors domicile, qui représente entre 20 et 25 % de notre activité, est tombée à zéro, raconte le PDG Alexandre Ricard au magazine Capital. La bonne surprise, c’est que nous avons assisté à un bon report de la consommation des bars vers le domicile. Mais je tiens à préciser, toutes les enquêtes le prouvent, que nos clients n’ont pas bu davantage ». Pernod Ricard entend désormais accélérer sa croissance en tablant sur la collecte et l’analyse de data.
Afflelou y voit plus clair grâce à la data
Créer de la valeur grâce à une meilleure utilisation des données. C’est le vaste chantier dans lequel s’est engagé le groupe Afflelou, à la tête d’un réseau de 1 500 magasins à travers le monde. Tout commence en 2018 quand l’opticien se lance dans un processus de transformation digitale avec pour objectif de « fidéliser les clients, mettre en place une omnicanalité, séduire une nouvelle clientèle et placer la data au cœur de ces trois objectifs », explique à L’Usine Digitale Loïc Bocher, Directeur digital du groupe Afflelou. Rapidement, le groupe est accompagné par Ekimetrics, qui se présente comme « leader européen en data science ».