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Temu, la plateforme de « shopatainment » chinoise qui a conquis les États-Unis, se lance en France

Des gants chauffants à 6 €, des ciseaux à sourcils à 90 centimes, des nains de jardin à 3 € ou un lot de chapeaux pour hamsters à 1,70 €… Cet inventaire à la Prévert à prix dérisoires ne se trouve pas sur Amazon mais sur Temu (à prononcer « timou »), la place de marché chinoise qui vient de débarquer en France après avoir séduit les États-Unis, où son application est aujourd’hui la plus téléchargée sur l’App Store d’Apple, devançant même TikTok !

Filiale de Pinduoduo, géant chinois du e-commerce qui compte 750 millions d’utilisateurs et qui rivalise avec Alibaba et JD.com, Temu doit sa croissance fulgurante à une stratégie fondée sur trois piliers : commercialiser des produits à bas coût, inonder les consommateurs de publicités sur les réseaux sociaux afin de récupérer des données et fidéliser les acheteurs en jouant sur la gamification et les parrainages.

Faire défiler les produits à l’infini

À l’instar de Shein, le leader chinois de l’ultra fast fashion, Temu mise sur le « shopatainment », un mix entre le shopping et le divertissement, pour séduire les clients. Quand ces derniers lancent l’appli ou se rendent sur le site, ils peuvent faire tourner une roue de la fortune qui donne droit à des coupons de réduction pendant quelques heures. Ou élever des poissons virtuels pour remporter des cadeaux. L’idée est d’inciter les clients à revenir régulièrement et de les encourager à inviter des amis via des liens de parrainage.

Outre la gamification de l’expérience d’achat, Temu exploite aussi de puissants algorithmes de recommandations, nourris par l’ajout de milliers d’articles chaque jour. Les utilisateurs peuvent faire défiler les produits à l’infini et toujours trouver de nouveaux gadgets à acheter, un procédé similaire à la consommation de vidéos sur TikTok. 

Vendus par des tiers comme dans le cas d’Amazon, les produits sont expédiés directement depuis des entrepôts chinois pour réduire les coûts. Mais cela se traduit aussi par des délais de livraison plus longs : les acheteurs devront patienter jusqu’à deux semaines avant de recevoir leur colis.

Repéré sur : L’Usine Digitale

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