Transmission : mère de toute la richesse humaine

Si de prime abord la transmission se conçoit comme un message vertical envoyé par un émetteur actif et un récepteur passif, elle est loin de s’envisager uniquement dans cette dimension. Transmettre son savoir, c’est aussi partager ses expériences autour de cette connaissance afin de l’enrichir voire d’en débattre pour compléter sa compréhension des sujets. Transmettre et partager sont deux notions qui se croisent et se nourrissent pour entretenir la solidité des liens et construire toutes les formes d’histoire.

Les ondes radio ou la courroie de transmission… Des termes qui confèrent à cette notion une dimension technique et physique. Des discours historiques ou des œuvres culturelles n’auraient pas pu circuler à grande échelle sans s’interroger sur la faisabilité scientifique de leur diffusion. Faire résonner les voix, multiplier les supports de partage pour rendre l’information accessible, tel est l’un des rôles essentiel de la transmission pour fédérer autour des idées et ainsi construire à l’humanité un socle commun.
 

Qu’est-ce qui différencie l’hérédité, une transmission par les gènes, malgré l’Homme, de l’héritage, ce bagage de valeurs, d’expériences sensibles ? L’hérédité nous échappe là où nous sommes maîtres de notre héritage et de la trace que l’on souhaite laisser, d’homme à homme ou de manière plus collective. Garante d’un savoir, d’une accumulation de connaissances, chaque génération a le devoir et la responsabilité de partager un passé quand bien même elle ne l’a pas vécu. Pour cette raison, chacune  joue auprès de l’autre un rôle de miroir déformant, amplifiera ou minimisera certains faits d’une époque : c’est le privilège du dépositaire à qui l’on a confié un patrimoine familial, culturel et historique.