Un selfie permettra bientôt d’ouvrir un compte bancaire
Aujourd’hui, les démarches pour ouvrir un compte bancaire en France sont parmi les plus contraignantes d’Europe, souligne le journal Les Échos qui annonce des changements à venir dans la réglementation. En cause, non seulement la liste des documents à fournir : au moins une pièce d’identité (passeport, carte d’identité), une quittance de loyer ou une facture d’électricité ainsi qu’une signature manuscrite. Mais aussi la manière, très rigide et codifiée, de transmettre ces documents. En comparaison, dans la plupart des pays voisins, comme le Royaume-Uni et l’Allemagne, les clients peuvent ouvrir un compte en ligne simplement avec un selfie ou une vidéo et une pièce d’identité. L’évolution de la législation est un vrai enjeu pour les banques françaises : elles s’estiment pénalisées par rapport aux concurrents européens, comme le britannique Revolut ou l’allemand N26, qui comptent déjà des centaines de milliers de clients dans l’Hexagone.
Le justificatif de domicile ne sera plus nécessaire
Les pouvoirs publics sont favorables à une évolution. Ils viennent d’animer un groupe de travail qui propose notamment de supprimer l’exigence de justificatif de domicile. « La France ne peut plus être le seul pays dans lequel les clients doivent envoyer autant de documents alors que la technologie permet d’aller beaucoup plus vite », explique, toujours dans Les Échos, un des participants au groupe de travail.
Selfie ou vidéo
Parmi les modèles étrangers étudiés, il y a celui de l’Allemagne où un client peut ouvrir un compte avec une vidéo live : muni de sa pièce d’identité, il se filme pendant quelques dizaines de secondes, ce qui permet à la banque de vérifier qu’il est bien le futur titulaire du compte. Au Royaume-Uni, le client ne se filme pas mais prend plusieurs selfies qui permettent, ici aussi, de s’assurer qu’il est bien la personne sur la pièce d’identité. Les deux procédures pourraient être autorisées dès le début 2020.
Repéré sur : Les Échos
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Etam intègre les nouveaux codes de l’expérience d’achat dans son flagship parisien
540 mètres carrés sur 3 niveaux entièrement dédiés à la lingerie. C’est un magasin hors du commun qu’Etam vient d’ouvrir à Paris, 16 rue Halévy. Le nom de la rue n’est pas très connu, mais l’emplacement est stratégique : le long du boulevard Haussmann, en face des Galeries Lafayette et du magasin étendard de H&M. Au-delà de ses volumes, le magasin d’Etam se distingue par son intégration de la technologie au service de l’expérience client. Les cabines, au sous-sol, sont par exemple connectées, permettant de commander une autre taille ou un autre article sans avoir à sortir de la cabine. Les vendeuses sont elles aussi connectées et proposent le paiement mobile. Plus besoin de faire la queue en caisse, les achats peuvent se régler partout dans le magasin. Tout est fluide. « La vraie fidélisation vient de l’expérience client », nous confiait Jonathan Attali, directeur digital de la marque Etam, dans l’interview qu’il nous a accordée.
Système U étend ses « heures calmes » à ses 1 600 magasins
Moins de lumière éblouissante, moins de musique d’ambiance, moins de Caddies, moins d’annonces au micro… À partir du 2 décembre, pendant deux « heures calmes » chaque mardi de 13h30 à 15h30, les 1 600 magasins de la coopérative U (Super U, Hyper U, U Express) tenteront de rendre l’expérience de shopping moins pénible pour les personnes atteintes de troubles du spectre de l’autisme (TSA). Selon l’Inserm, les TSA concernent environ 700 000 personnes en France : particulièrement sensibles aux bruits et aux stimuli visuels, elles redoutent la corvée des courses, certaines préférant même ne jamais mettre les pieds dans un supermarché.