Ventes sur mobiles : la France rattrape son retard
Portant sur plus de 5 000 commerçants dans 80 pays environ, la dernière étude du spécialiste français de la publicité sur Internet Criteo révèle une évidence : la part des achats réalisés sur mobile ne fait que croître. Mais c’est la rapidité de cette croissance qui peut surprendre. En effet, le rapport « Global Commerce Review » montre que les transactions via smartphones aux États-Unis ont accéléré de 14 % au troisième trimestre 2018 par rapport à la même période en 2017, et y représentent désormais 41 % des ventes. En France, c’est encore plus marquant : la croissance de ce canal de vente affiche 43 % (contre -11 % pour les PC et, plus surprenant, -14 % pour les tablettes), mais ne représente pour l’instant que 39 % des ventes globales. Si le rythme de croissance ne faiblit pas cette année, l’Hexagone pourrait donc dépasser les États-Unis dès l’an prochain…
Un taux de conversion 3 fois supérieur sur les applis mobiles
Mais ni la France ni les États-Unis ne font partie du trio de tête des ventes sur mobiles, qui réunit la Suède (60%), la Norvège (57%) et le Japon (54%). Malgré cette performance des pays nordiques, la zone Europe dans son ensemble affiche un taux de ventes sur mobiles de 28 % seulement ; c’est la région Asie-Pacifique qui domine le palmarès, avec en moyenne 52 % des achats effectués sur smartphones.
Ces mesures tiennent compte à la fois des achats réalisés à travers le navigateur du mobile et ceux effectués via une appli dédiée. Criteo souligne cependant que le taux de conversion des applis mobiles se révèle près de trois fois supérieur à celui des sites mobiles et environ deux fois plus important que celui des PC et ordinateurs portables. « Les détaillants qui s’intéressent sérieusement aux utilisateurs mobiles investissent dans les applis mobiles pour présenter et vendre leurs produits », expliquent les auteurs du rapport.
Repéré sur : LSA
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Avec son e-shop, Michelin invente un nouveau modèle de distribution
C’est un défi d’envergure que Michelin a réussi à relever : se lancer dans la vente directe sans créer de tension avec son réseau historique de distributeurs. Il y a un an, le fabricant de pneus a en effet mis en service son site de e-commerce eshop.michelin.fr qui propose l’ensemble des produits de la marque, soit environ 1 500 références. Un projet mené en étroite relation avec les distributeurs. « Très en amont avant le lancement, nous avons impliqué nos partenaires en leur expliquant notre démarche », explique à Ecommercemag.fr Olivier Dacquin, directeur commercial de Michelin. Son argument phare : « Ce qui est bon pour le consommateur est bon pour le réseau ! »