
La MAIF crée une marque-laboratoire
Altima Assurances est une « petite » compagnie d’assurances, de 60 personnes et d’une vingtaine de millions d’euros de chiffre d’affaires, rachetée par la MAIF en 2015. Le groupe mutualiste vient d’indiquer qu’il allait conforter cette marque « dans un rôle de laboratoire stratégique ». Altima se présente ainsi comme une « assurance collaborative ». L’idée : s’adresser à des communautés pour leur proposer des offres sur mesure. Pour lancer le concept, Altima a imaginé une première communauté, celle des conducteurs de voitures électriques. D’autres devraient suivre, comme la communauté des amateurs de voitures anciennes ou celle des « petits rouleurs ». Pas besoin d’être un groupe constitué pour adhérer : tous les individus se reconnaissant dans une de ces communautés, partageant le même usage et la même passion, peuvent souscrire au contrat d’assurance correspondant. Les internautes sont par ailleurs invités à proposer leur propre communauté.
Une offre spécifique qui responsabilise les conducteurs
Pour les conducteurs de voitures électriques qui rejoindront Altima, l’assureur a conçu une offre spécifique, qui va au-delà de l’assurance du véhicule. Son contrat inclut des garanties d’assistance, ainsi que des services dédiés avec des tarifs négociés. Par exemple, un service de location ponctuelle de véhicule thermique pour des déplacements de longue distance. Et si les membres de la communauté adoptent une conduite prudente et causent peu de sinistres, Altima s’engage à rembourser jusqu’à 30 % des primes.
« Une vedette rapide à côté du gros paquebot MAIF »
Au-delà de l’offre en soi, c’est la démarche de la MAIF qui attire l’attention. Le site spécialisé dans l’innovation financière C’est pas mon idée salue ainsi « l’adoption d’une approche startup (…). La MAIF s’approprie avec un certain brio le principe consistant à détacher l’innovation de rupture dans une entité distincte de sa structure historique. »
Pascal Demurger, le directeur général du groupe mutualiste, explique d’ailleurs lui-même dans Les Échos : « Nous avons voulu faire d’Altima une vedette rapide à côté du gros paquebot MAIF. Elle peut faire du cousu main et des petites séries, avec des coûts de développement réduit, alors que la MAIF est contrainte par une logique beaucoup plus industrielle. »
Repéré sur : C’est pas mon idée et Les Échos
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