Le « Do it Yourself » inspire de nouvelles offres
Parmi les tendances que la crise sanitaire a accélérées, le do it yourself. Selon un sondage Toluna réalisé fin octobre pour la place de marché I Make, spécialisée dans le domaine, la quasi-totalité des Français (96 %) se sont livrés à des travaux manuels en 2020. En tête : cuisine, bricolage et jardinage. 56 % des personnes interrogées affirment dépenser plus de 20 € par mois pour leurs projets DIY. « Cet engouement pour les travaux manuels a causé une pénurie mondiale… de machines à coudre ! », souligne LSA, qui a enquêté sur le phénomène. « Les magasins vendant des articles de couture ont eu le droit de rouvrir fin avril et, en trois semaines, nos stocks étaient vidés, explique Philippe Leruth, président de Singer France. Aujourd’hui encore, nous n’avons pas réussi à les reconstituer et nous fonctionnons à flux tendu. Nos ventes, et celles de nos concurrents, ont augmenté de 30 à 40 % en 2020. »
Les consommateurs ont eu le temps d’apprendre
Cet emballement pour la couture a été porté par la réalisation de masques, mais pas uniquement. « Pour bien utiliser une machine à coudre, il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton. Cela demande un peu d’apprentissage avant de ‘s’amuser’ avec la machine. Or, pendant le confinement, les utilisateurs ont eu le temps de faire des essais, de dépasser les premières difficultés et de commencer à coudre autre chose que des masques. Je pense que nous avons recruté sur le long terme », souligne Philippe Leruth.
Faire soi-même ses cosmétiques, sa lessive et ses yaourts
Les Français se tournent aussi de plus en plus vers la fabrication de cosmétiques. « Depuis le confinement, nos ventes de cosmétiques DIY ont connu des croissances à deux chiffres. En cumul courant à fin octobre, elles avaient augmenté de 35 % par rapport à la même période l’an passé », précise Sandrine Williamson, directrice de l’offre beauté de Monoprix. De son côté, le spécialiste Aroma-Zone indique avoir gagné 100 000 clients, notamment des hommes et des étudiants séduits par une offre pour faire sa lessive. Une tendance qui inspire de grandes marques comme Le Chat qui a commencé à commercialiser des produits bruts (paillettes de savon, vinaigre ménager). Dans un autre univers, Danone expérimente la vente de ferments pour réaliser soi-même ses yaourts.
Une motivation d’abord économique
Ce qui motive les Français dans le DIY ? D’abord la dimension économique pour 49 % des personnes interrogées par Toluna. 38 % déclarent pratiquer le DIY car cela leur permet de s’assurer de la composition des produits qu’ils consomment. Et 37 % parce qu’ils estiment que cela participe à mieux protéger la planète.
Repéré sur : LSA
PLUS DE TENDANCES
L’émergence du marketing de l’intention dans les stratégies SEO
#Bestof2020. Dans un contexte incroyablement mouvant, nous avons ressenti le besoin de revenir aux fondamentaux de la gestion de la relation client. Cela a donné lieu à une série de dossiers « Back to school » pour explorer les changements en cours dans le CRM, dans le ciblage publicitaire et les cookies, et dans le référencement. Ce dernier enjeu est rarement sous les feux de la rampe : en matière de marketing digital, les regards sont plus souvent tournés vers les réseaux sociaux. Et pourtant, plus de 50 % du trafic d’un site lui vient, en moyenne, du référencement naturel. Autrement dit, de sa visibilité sur les moteurs de recherche en réponse aux requêtes des internautes. « Cela peut même monter à 80 % », observe Damien Hernandez, directeur SEO de l’agence Eskimoz spécialisée dans le référencement naturel. Pour lui, aucun doute : « Le référencement naturel est le levier le plus rentable en marketing digital ». Cela explique que les meilleures places dans les pages de réponses de Google soient un Graal très convoité, qui ne s’obtient pas sans effort. Pour comprendre les bases du référencement, nous avons réalisé un glossaire en 7 mots clés : L’ABC du SEO.
Le CRM, l’assurance-vie d’Yves Rocher
#Bestof2020. Ce titre nous a été donné par Véronique Rousseau (en photo), directrice marketing d’Yves Rocher France, que nous avons interviewée à l’automne. Elle a depuis été élue Personnalité Marketing de l’année 2020 par emarketing.fr. « La crise sanitaire a remis le projecteur sur le modèle économique d’Yves Rocher basé sur la relation client, souligne-t-elle. Grâce au CRM, et plus largement à notre marketing relationnel, nous avons un contact privilégié avec nos 8 millions de clients. En interne, nous appelons le CRM notre assurance-vie ! (...) D’autres investissent dans la publicité, Yves Rocher investit dans la relation client. Ce qui nous permet de trouver des réponses dans des périodes difficiles. » À l’issue du premier confinement, tous les clients de l’enseigne ont par exemple reçu une « carte postale » leur annonçant les nouveautés à découvrir en boutique, ou sur le site de e-commerce. L’occasion de rassurer sur le fait que, tout en respectant les règles sanitaires, l’expérience en magasin restait toujours aussi attractive.
Agilité, le mot clé de l’année 2020 ?
#Bestof2020. Quelle année ! Depuis la mi-mars, les entreprises n’ont d’autre choix que de piloter à vue, avec très peu de visibilité et sans leurs repères habituels, que ce soit dans leur mode de fonctionnement (passage en télétravail…), dans les conditions d’exercice de leur métier (fermeture des commerces, mesures sanitaires…) ou encore dans le comportement de leurs clients (digital, nouvelles priorités…). L’alternative est malheureusement sans appel : s’adapter ou disparaître. Nous y avons consacré un dossier : Comment l’agilité s’est imposée aux marques. Nombre d’entreprises se sont découvertes plus agiles et plus promptes à se transformer qu’elles ne l’imaginaient. « Le premier enseignement de cette crise ? Sous la contrainte, on arrive à être focus et à être très rapide », souligne ainsi Nicolas Gauguez, responsable Innovation au sein de Leroy Merlin. Lors du premier confinement, l’enseigne avait été l’une des toutes premières à mettre en place un système de drive en dehors de l’alimentaire. Depuis, ce canal de distribution a gagné tous les secteurs.