Ukraine : un moyen de reconstruire à partir des ruines
Une ONG australienne a mis au point une machine capable de produire des blocs de construction à partir des débris de construction. Suffisamment efficaces, ils pourraient permettre à des pays en conflit, comme l’Ukraine, de se reconstruire plus rapidement et à moindres frais.
Reconstruire un pays en guerre est tristement bien plus coûteux que les moyens mis en œuvre pour sa destruction. L’Ukraine doit faire face à cette réalité alors qu’elle prépare déjà l’après-guerre et cherche les moyens de reloger des dizaines de milliers de déplacés.
Mobile Crisis Construction (MCC), une organisation australienne à but non lucratif, a mis au point une machine qui pourrait drastiquement réduire ces coûts en permettant le réemploi massif des débris habituellement inutilisables. Fragments de verre, graviers de béton ou de roches, tous ces éléments peuvent être recyclés pour produire des blocs de construction suffisamment solides et efficients. Mieux, ces blocs sont faciles à assembler et permettent une grande modularité structurelle tout en étant utilisables par des personnes peu expérimentées en maçonnerie.
Vers une intégration aux programmes d’aide des Nations Unies ?
Les sources d’énergie n’étant pas forcément accessibles dans les zones dévastées, l’optimisation énergétique est un élément central du design de l’appareil, qui peut fonctionner à l’aide de petits générateurs d’appoint. Une seule de ces machines coûte entre 70 000 et 80 000 dollars et peut produire jusqu’à 8000 blocs de construction par jour. La MCC estime ainsi que jusqu’à 10 pavillons pourraient être reconstruits tous les trois jours (auxquels doivent s’ajouter les ouvrages de viabilisation et de couverture). Plusieurs de ces micro-usines vont être déployées et testées en Ukraine afin de permettre à MCC d’améliorer le concept. À terme, l’organisation australienne ambitionne d’intégrer les programmes de soutien de l’ONU. « Les Nations Unies enverraient la nourriture, l’eau et des abris temporaires, puis nos machines pourraient devenir la seconde phase de ces plans en permettant une reconstruction rapide », conclut Nic Matich, cofondateur de Mobile Crisis Construction.
Source : Fast Company
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