Reels, la nouvelle arme d’Instagram pour contrer TikTok
Des vidéos de 15 secondes qui jouent sur l’humour, la musique ou des « challenges » à partager. TikTok, bien sûr ! Oui, mais pas que : Instagram a lancé fin juin une nouvelle fonctionnalité qui copie en tout point l’application chinoise plébiscitée par les 16-24 ans. Il fallait en effet qu’Instagram réagisse, TikTok ayant été la deuxième application la plus téléchargée dans le monde l’an dernier, derrière WhatsApp. Baptisé « Reels » (« bobines de films » en anglais), ce nouveau format de diffusion permet aux utilisateurs d’Instagram d’ajouter des filtres, de la musique et des effets à leurs vidéos, puis de faire un rapide montage pour créer une séquence de 15 secondes au plus, accessible via leur profil ou dans une section dédiée au sein de l’onglet « Explorer ».
Créer le buzz en 15 secondes, le nouveau Graal des marques
« L’accélération des contenus courts en vidéo est une tendance que l’on observe partout, y compris sur notre plateforme, où les vidéos de moins de 15 secondes représentent déjà 45 % des vidéos postées dans le flux d’images, déclare sur France Inter Guillaume Thévenin, responsable des partenariats stratégiques pour l’Europe du sud chez Instagram. Le format court, c’est le futur du divertissement mobile. » Les marques l’ont bien compris et n’ont pas tardé à exploiter Reels. À l’instar de Balmain, dont le directeur artistique Olivier Rousteing s’est mis en scène dans des vidéos ludiques postées sur sa page personnelle et sur celle de l’enseigne de luxe. Mais nul besoin d’être célèbre pour obtenir ses 15 secondes de gloire en créant le buzz, assure Tessa Lyons-Laing, Directrice des produits Instagram : « Tout le monde peut se faire découvrir avec Reels, c’est une vaste scène pour les créateurs qui peuvent se produire devant un auditoire international. »
Repéré sur : Madame Figaro
PLUS DE TENDANCES
Alibaba va recruter 100 000 influenceurs pour booster ses ventes hors de Chine
Le géant chinois du e-commerce est bien décidé à faire de l’ombre à Amazon. Selon Tech Crunch, Alibaba prévoit de recruter d’ici la fin de l’année 100 000 influenceurs pour promouvoir les ventes de sa filiale à l’international AliExpress. Cette plateforme, qui revendique déjà 180 millions de clients hors de Chine, s’intéresse tout particulièrement aux créateurs de contenus vidéos sur YouTube, Facebook, Instagram ou encore TikTok. Car pour accélérer son développement, AliExpress mise sur le livestream shopping. Autrement dit, le téléshopping revisité par les réseaux sociaux. Une pratique très populaire en Asie : des influenceurs rémunérés à la commission présentent des produits en direct, face à des internautes qui interagissent, posent des questions, et commandent. Une étude d’iiMedia Research estime les ventes générées en Chine par le livestream shopping à plus de 50 milliards d’euros en 2019. Un montant qui devrait doubler en 2020.
Printemps.com s’engage pour un luxe inclusif
Ce n’était pas programmé mais le lancement du site marchand du Printemps, le 12 mars, est arrivé juste à temps pour l’enseigne, au moment où les magasins étaient contraints de fermer. Jusque-là, le Printemps n’avait pas de site de e-commerce en propre, le groupe ne pouvait compter que sur Placedestendances.com, racheté en 2013, et Citadium.com. Aujourd’hui, Printemps.com permet à la marque d’affirmer son engagement en faveur d’une mode inclusive. « Nous voulons nous affranchir des diktats de la beauté et des stéréotypes », explique dans Influencia Karen Vernet, directrice du développement e-commerce du groupe Printemps. La campagne de communication qui accompagne le lancement du site met ainsi en avant des modèles avec des couleurs de peau, des genres, des morphologies et des âges variés. Certains sont « oversized » ou handicapés.