RSE : la France compte désormais 88 sociétés à mission
La Camif, le Crédit Mutuel, Danone, Le Slip Français, la Maif, etc. Voici quelques-unes des 88 entreprises ayant opté à la fin 2020 pour le statut d’entreprise à mission, prévu par la loi Pacte de 2019. L’Observatoire des sociétés vient de publier son premier rapport dressant le portait de ces entreprises d’un nouveau genre. « La mission se compose d’une raison d’être (définissant le futur que l’entreprise veut contribuer à bâtir) et d’objectifs associés (engagements de l’entreprise envers elle-même et son écosystème), rappelle l’Observatoire. Elle s’accompagne de la mise en place d’un dispositif de gouvernance spécifique, le comité de mission, qui est composé d’au moins un salarié et de personnalités externes, et d’une évaluation par un organisme tiers indépendant. » Le nombre d’entreprises à mission progresse à grand pas, en hausse de 60 % sur le dernier trimestre 2020. « Compte tenu de l’engouement actuel pour ce modèle et du nombre de sociétés se lançant dans la démarche, l’objectif de 10 000 sociétés à mission à l’horizon 2025 est atteignable », estime Anne Mollet, directrice générale de la Communauté des entreprises à mission.
Prédominance des services
L’Observatoire pointe une grande diversité de tailles parmi les entreprises ayant adopté ce nouveau statut, ce modèle n’étant réservé ni aux grandes, ni aux petites entreprises. Concrètement, 2/3 des sociétés à mission comptent moins de 50 salariés. L’analyse par secteurs d’activité révèle une prédominance des services (79 % des sociétés à mission), suivi loin derrière par le commerce (12 %) et l’industrie (9 %). Géographiquement, l’Île-de-France est sur-représentée avec 62 % des sociétés à mission, devant la Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes, l’Occitanie et les Hauts-de-France.
D’abord des enjeux de « transition »
36 % des entreprises disent avoir choisi ce statut pour « adresser des enjeux de transition (sociale, écologique, économique) ». Parmi les autres enjeux cités : « préserver des écosystèmes naturels ou des biens communs », « consolider les relations avec l’écosystème (chaîne de valeur, partenaires, clients, ONG…) », « améliorer l’engagement des collaborateurs et la marque employeur » et « pérenniser des engagements (face à des changements potentiels d’actionnaires/direction) ». Au final, les raisons d’être intègrent un prisme social pour plus de 3 entreprises sur 4, et des enjeux environnementaux dans 2 cas sur 3.
Repéré sur : Relationclientmag.fr