Saint-Valentin : le Collectif de la fleur française plaide pour des bouquets locaux et de saison
« On offre souvent des roses rouges à la Saint-Valentin, alors que la saison des roses commence en mai, s’indigne dans Le Télégramme Estelle Fritz, fleuriste à Guidel (Morbihan). À la place, offrons des fleurs du moment : tulipes, anémones, renoncules… » Estelle Fritz est membre du Collectif de la fleur française, qui prône une consommation de fleurs locales, de saison, cultivées dans des conditions respectueuses de l’environnement. Et pour cause : près de 9 fleurs sur 10 vendues en France sont importées, précise Le Télégramme, ajoutant que « souvent cultivées sous serres chauffées, éclairées jour et nuit, elles parcourent parfois des dizaines de milliers de kilomètres, en conteneurs frigorifiques, depuis des pays exportateurs tels l’Équateur, le Kenya ou l’Éthiopie ». Avec à la clé un piètre bilan carbone, sans compter qu’il faut jusqu’à 30 litres d’eau pour produire un seul bouton de rose, selon Novethic.
Jusqu’à 50 % de fleurs jetées en cas d’invendus
« Une absurdité écologique », confirme Hortense Harang, cofondatrice de la startup Fleurs d’Ici, qui entend également revenir à des circuits courts de production et de distribution de fleurs issues de l’horticulture française. En outre, Fleurs d’Ici collecte des données à toutes les étapes de la vie du produit, ce qui lui permet de réaliser du prédictif grâce à ses historiques du marché et de limiter les pertes. Sans cela, un producteur de fleurs doit parfois jeter jusqu’à 50 % de sa marchandise en cas d’invendus.
À l’instar de ces floristes, de nombreuses marques veulent démontrer à leurs clients la sincérité de leurs engagements RSE. Nous venons d’y consacrer une Tendance, « RSE : ces nouveaux magasins qui encouragent une consommation responsable ».
Repéré sur : Le Télégramme
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Consommer moins et mieux : un enjeu urgent pour une majorité de Français
Face à l’urgence climatique, les Français ont pris conscience de la nécessité de changer leur mode de vie, en particulier la façon dont ils consomment, selon une étude récente de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Plus de 8 Français sur 10 (83 %) souhaitent en effet « vivre dans une société où la consommation prend moins de place ». Un changement que nombre d’entre eux ont déjà acté dans leur quotidien puisque 53 % déclarent « consommer moins », 49 % affirment limiter leurs achats de produits neufs, 42 % privilégient la seconde main ou l’occasion, et 24 % préfèrent louer plutôt qu’acheter.
En Belgique, Decathlon répare les vêtements et les sacs de ses clients
Decathlon poursuit sa transformation vers un business model plus soutenable. Pour trouver des alternatives à la seule vente de produits neufs, la Belgique fait figure de terre d’innovations. L’enseigne y expérimente déjà le principe d’un abonnement à la Netflix, permettant d’utiliser tous les produits ou presque d’un magasin sans avoir à les acheter. Son nouveau projet : la mise en place dans les 35 magasins du pays d’un service de réparation de vêtements et de sacs. « Notre pays compte de moins en moins d’ateliers de couture ou de services de réparation des vêtements. Lorsque leurs t-shirts, pantalons ou manteaux présentent un petit accro ou un problème de fermeture, de nombreux Belges les jettent à la poubelle et en achètent de nouveaux, pointe Bohdan Lamon, Project Leader Repairability de Decathlon Belgique. Notre nouveau service de réparation offre une solution pour changer ces habitudes de consommation. Chaque vêtement ou sac que nous réparerons permettra d’éviter de devoir en acheter un nouveau. »