Le slow content

14/03/2022

Après n’avoir juré que par le snack content, la viralité des formats et le contenu conçu pour la performance, les médias et les marques ont opéré un virage pour intégrer plus de valeur et de sens à leurs prises de parole. Faut-il envisager le slow content comme le nouveau graal ? Ce format n’est pas seulement une histoire de longueur ou une promesse de lenteur, c’est avant tout une nouvelle démarche sur laquelle s’appuyer pour (ré)inventer le contenu. 

Le slow content, synonyme de qualité et d’utilité

L’enjeu n’est plus tant de produire du contenu pour permettre à la marque d’exister mais de publier des sujets utiles pour le consommateur et saillants pour attirer son attention. Face à la baisse des taux d’engagement, à la défiance des réseaux sociaux et à l’ajout des adblocks, les marques doivent renouer avec le message originel qu’elles veulent diffuser. Une démarche qui implique de se recentrer sur une prise de parole plus qualitative mais aussi de redéfinir un positionnement éditorial en phase avec les valeurs et les engagements qu’elles souhaitent défendre. Le slow content apparaît donc davantage comme une conduite responsable que comme un nouveau format à utiliser à tour de bras au risque de lui faire perdre toute consistance.

Le contenu, une matière qui se recycle

Si le slow content est avant tout une pratique raisonnée de production des contenus, quel devenir pour ceux déjà existants ? Que les marques ne s’y méprennent pas, quelques minutes de lecture supplémentaires ne suffisent pas à s’intégrer aux codes du slow content.Plusieurs options s’offrent alors. Fusionner, par exemple, deux contenus existants pour n’en créer qu’un, à forte utilité pour son audience. Enrichir et valoriser un contenu grâce à un format novateur. Apporter un éclairage et un angle nouveaux sur le sujet traité. Décliner le contenu pour le rendre diffusable sur une autre plateforme. Bref, le contenu est une matière recyclable, dès lors que le fond du message est toujours le bon. En ce sens, le slow content est peut-être alors une voie pour lutter contre l’obsolescence quasi immédiate des contenus.

Trouver sa voie — Aider le contenu à la trouver

Le slow content ne s’affranchit pas pour autant des enjeux de visibilité et de performance. Certes, face à la prolifération de contenus, il convient de réduire la cadence des publications mais ce n’est pas le cœur de la problématique. Il s’agit surtout de désengorger les canaux de diffusion qui engendrent une saturation de notre attention. Ordonner le contenu, choisir des formats adaptés à l’usage des différentes plateformes de diffusion, diriger les consommateurs en les accompagnant vers des sujets qui ont une place à prendre dans leur esprit et qui vont leur donner le pouvoir de comprendre le monde qui les entoure. C’est en cela que le slow content est investi d’une mission d’“empowerment”, c’est-à-dire de donner les clés de l’autonomie et de la responsabilité à des citoyens aux âmes sensibles, bien avant d’être des consommateurs.

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