Unilever mise sur une marque vegan pour réveiller le marché des cosmétiques
Vegan, bio, écoresponsable, soutenue par une campagne 100 % digitale… La nouvelle marque d’Unilever « Love Beauty and Planet » coche toutes les cases pour tenter de séduire les millennials ! Positionnée sur les shampoings, les gels douche et le dentifrice, cette marque lancée l’an dernier aux États-Unis arrive en France en ce mois d’avril. « C’est un groupe de salariés d’Unilever outre-Atlantique qui est à son origine. Ils ont voulu faire quelque chose qui leur ressemble, tout en préservant la planète », explique dans Les Échos Frédéric Érimo, directeur marketing Beauté chez Unilever. Toutes les formules de Love Beauty and Planet sont ainsi certifiées vegan, avec des matières premières naturelles ou bio, et un packaging écoconçu. « C’est déjà un succès aux États-Unis, où la marque a rapidement pris 1 % de parts de marché sur le capillaire », fait valoir Caroline Patard, chef de produit.
Un marché déprimé
Ce lancement intervient alors que le rayon hygiène beauté des grandes surfaces a perdu de son attractivité, observe le journal Les Échos. De plus en plus méfiantes vis-à-vis de la qualité et de la composition des produits, les consommatrices se sont tournées vers d’autres circuits, jugés plus rassurants. « C’est un marché difficile avec des transferts vers les pharmacies, l’e-commerce et des magasins comme Action, relève Nicolas Liabeuf, responsable de la filiale française. Mais l’offre liée à la naturalité progresse, nous allons essayer de faire la différence. »
Deux fois plus cher
Pour réveiller le marché, Love Beauty and Planet fait le pari d’un positionnement résolument premium : ses produits seront vendus en moyenne deux fois plus cher que la concurrence. La marque s’inscrit dans la stratégie d’Unilever de développer des marques naturelles et responsables. « Le naturel et le bio devraient représenter 20 % du marché dans les 5 à 10 ans, indique Frédéric Érimo. Nous voulons en être le leader. » Le lancement de Love Beauty and Planet apporte un nouvel élément de réponse à la question que nous posions en février dernier : 2019, année de bascule pour des pratiques plus responsables ?
Repéré sur : Les Échos