Volatilité de l’attention ou du contenu ?
10/03/2022« Durable » est un mot qui nous interroge autant sur la finalité de nos projets que sur la finitude des choses. Mais que met-on réellement derrière cet adjectif qui fait florès, à la croisée des préoccupations économiques, sociales et environnementales ?
Les années 2010 ont signé la priorité pour les marques de construire une stratégie éditoriale adaptée au digital et au social media, engendrant ainsi une consommation tous azimuts de contenus. La fin de la décennie prône aujourd’hui la sobriété et un retour au sens. Que s’est-il passé pour que l'on assiste à une telle décélération,que l'on ne jure que par le snack content pour finalement faire les louanges du slow content ? À force d’alimenter les flux des réseaux sociaux et de ne répondre qu’aux exigences de Google pour se hisser en haut de page, l’essence du contenu est devenue anecdotique et le message de marque secondaire. Le “temps de cerveau disponible” - expression de Patrick Le Lay, PDG du groupe TF1, en 2004, qui à l’époque avait fait grand bruit - tourne à plein régime et frôle le burn out : c’est la crise de l’attention. Se pose alors la questionde l’utilité du propos, de l’information vérifiée, des formats plus propices à créer une bulle de concentration. L’attention peut-elle se renouveler et s’adapter à de nouveaux contextes de lecture ? Oui, évidemment, à condition de lier qualité, créativité et de répondre enfin aux réelles envies et priorités du consommateur.Ce qui nous attend : des contenus diversifiés en phase avec leurs canaux de diffusion afin de les délivrer à un public réceptif et non plus captif.