
En Belgique, Decathlon répare les vêtements et les sacs de ses clients
Decathlon poursuit sa transformation vers un business model plus soutenable. Pour trouver des alternatives à la seule vente de produits neufs, la Belgique fait figure de terre d’innovations. L’enseigne y expérimente déjà le principe d’un abonnement à la Netflix, permettant d’utiliser tous les produits ou presque d’un magasin sans avoir à les acheter. Son nouveau projet : la mise en place dans les 35 magasins du pays d’un service de réparation de vêtements et de sacs. « Notre pays compte de moins en moins d’ateliers de couture ou de services de réparation des vêtements. Lorsque leurs t-shirts, pantalons ou manteaux présentent un petit accro ou un problème de fermeture, de nombreux Belges les jettent à la poubelle et en achètent de nouveaux, pointe Bohdan Lamon, Project Leader Repairability de Decathlon Belgique. Notre nouveau service de réparation offre une solution pour changer ces habitudes de consommation. Chaque vêtement ou sac que nous réparerons permettra d’éviter de devoir en acheter un nouveau. »
Tous les vêtements sont acceptés, même s’ils ne viennent pas de Decathlon
Fermeture éclair cassée, pantalon déchiré, velcro qui ne colle plus… Decathlon ne limite pas son service de réparation aux articles achetés dans ses magasins. Tous les vêtements sont acceptés quelle que soit leur origine. Les prix sont calculés « à la carte ». La réparation du glissoir d’une fermeture coûte par exemple 6 euros. Les vêtements ne sont pas remis en état dans les magasins, mais centralisés dans un atelier, Decathlon collaborant avec CiLAB (Circular Innovation Lab), une startup qui offre une nouvelle vie aux textiles. « Grâce aux économies d’échelle possibles avec nos 35 magasins en Belgique, nous pouvons proposer ce service de réparation à prix avantageux », souligne Bohdan Lamon. L’initiative de Decathlon s’inscrit dans une tendance forte de consommation, que nous venons d’analyser dans un article : Faire durer les produits plus longtemps, un nouveau défi entre RSE et pouvoir d’achat.
Repéré sur : Retail Detail
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Quand le commerce facilite l’inclusion des personnes handicapées
#Bestof2022. L’actualité n’a pas toujours été très heureuse cette année. Dans notre tendance « Marques et inclusion : découvrez des initiatives qui font du bien ! », nous sommes allés chercher des bonnes nouvelles du côté des entreprises et de leur stratégie d’inclusion. L’occasion de nous intéresser aux Cafés joyeux, en photo ci-dessus. Ils fleurissent en France autour d’un projet solidaire : former et employer des personnes atteintes de trisomie 21 ou de troubles cognitifs comme l’autisme. Le premier de ces établissements a ouvert à Rennes en 2017 et on les trouve aussi aujourd’hui à Paris (avec 3 implantations), Bordeaux, Lille, Lyon… Et même à Lisbonne au Portugal. Les Cafés joyeux emploient 85 salariés, dont 70 % sont handicapés, et visent les 150 collaborateurs d’ici fin 2023.

Le label rennais Perpète propose des vêtements faits pour durer et… consignés
Lancée fin 2019 et installée à Rennes, la marque française de mode pour enfants Perpète place l’économie circulaire au cœur de sa stratégie. Tous ses vêtements sont fabriqués au Portugal en coton biologique certifié écoresponsable. Surtout, Perpète propose à ses clients de lui renvoyer gratuitement les articles devenus trop petits ou trop usés : ils sont triés et évalués puis, en fonction de leur état, le client perçoit en échange entre 10 % et 40 % du prix neuf sous forme de bons d’achat. Une consigne valable un an sur tous les vêtements proposés sur le site, en neuf comme en seconde main.

Gémo déploie un service de location de vêtements et teste la seconde main
Près de 2 milliards d’euros ! C’est ce que pèsera d’ici l’an prochain le marché mondial de la location de vêtements, selon une étude du cabinet Data Bridge Market Research. Guère étonnant vu le nombre de marques qui surfent sur cette tendance. Dernière en date, l’enseigne française Gémo. La chaîne de mode familiale du groupe Éram, qui compte 440 magasins dans l’Hexagone, a lancé fin octobre un service de location de vêtements de maternité et d’allaitement en partenariat avec la startup Lizee. Les clientes peuvent souscrire sur un site dédié un abonnement mensuel sans engagement, au prix de 40 euros, qui leur permet de louer jusqu’à huit articles par mois. Livrés à domicile ou en point relais en 5 jours ouvrés, les vêtements sélectionnés peuvent être portés aussi longtemps que dure l’abonnement ou échangés une fois par mois.