En Chine, les clients de Carrefour peuvent payer par reconnaissance faciale
En test depuis un an dans un supermarché Carrefour situé à Shanghai, la technologie de paiement par reconnaissance faciale semble avoir fait ses preuves pour le géant français de la grande distribution. Le groupe vient en effet d’annoncer qu’il allait fournir ce nouveau service dans la totalité de ses 210 points de vente chinois d’ici deux mois. Développé en partenariat avec le chinois Tencent, dont le réseau social WeChat vient de franchir en janvier dernier la barre du milliard d’utilisateurs, le dispositif de reconnaissance faciale fluidifie le parcours d’achat.
Quatre chiffres tapés et un visage scanné
Concrètement, lors de son passage en caisse et une fois ses articles scannés, le client se place devant un écran sur lequel il saisit les quatre derniers chiffres de son numéro de mobile, puis son visage est scanné. S’il est correctement identifié, le paiement est instantané. Pourquoi taper les quatre chiffres ? Ils permettent à Tencent d’identifier le compte du client sur son application de messagerie mobile WeChat, qui inclut une copie de sa carte d’identité ou de son passeport : la photo stockée est comparée au scan du visage en magasin et, en cas de succès, la transaction est validée.
Un gain de temps à relativiser… pour l’instant
Cette étape de saisie des numéros fait que le paiement par reconnaissance faciale ne représente pas un réel gain de temps pour le consommateur pour l’instant, mais Carrefour et Tencent voient plus loin. « Les magasins sont truffés de caméras et peut-être qu’à l’avenir ils seront capables d’identifier les clients au moment où ils entrent, sans qu’ils aient besoin de passer par la case du selfie », explique à LSA Stéphane Joly, vice-président d’Altavia, un groupe spécialisé dans la communication pour la grande distribution.
Multiplier les partenariats technologiques
Il s’agit aussi d’une étape importante dans la stratégie de transformation digitale de Carrefour. En Chine, son concurrent Auchan s’est en effet associé à Alibaba, dont les 200 supermarchés Hema offrent déjà le paiement par reconnaissance faciale. Pour ne pas se laisser distancer, Carrefour doit donc collaborer avec les leaders des nouvelles technologies, comme nous l’avions souligné dans notre dossier « L’art des partenariats à l’ère des GAFA ».
Repéré sur : L’Usine Digitale