Facebook lance Grow, son premier magazine papier
« Facebook n’est pas un média », « le futur, c’est le digital » : souvent répétées par Mark Zuckerberg, ces deux petites phrases donnent un relief particulier à la décision du géant des réseaux sociaux de lancer un magazine papier. Baptisé Grow, il s’agit d’un trimestriel destiné aux dirigeants d’entreprises, disponible pour l’instant uniquement dans certaines salles d’attente VIP d’aéroports et de gares au Royaume-Uni.
Édité en anglais par une ancienne rédactrice en chef de Condé Nast, le magazine a aussi été envoyé à de nombreux clients annonceurs. La publicité représentant 98 % des revenus de Facebook, il est probable que l’initiative, lancée dans la foulée du scandale Cambridge Analytica, soit destinée à « redorer son blason auprès de ceux qui assurent la viabilité de son modèle économique », comme l’écrit le site Business Insider.
Un magazine qui n’en est pas un
Affichant en couverture le portrait d’Oscar Olsson, patron iconoclaste de la marque de mode pour millennials Nyden, filiale de H&M, le premier numéro de Grow inclut « des histoires de personnes et d’entreprises qui font bouger les choses », selon Leila Woodington, responsable du Business Marketing pour Facebook Europe du Nord. On y trouve ainsi des articles comme « Bienvenue à Silicon-sur-Seine » ou « Recettes d’un parfait disrupteur », également relayés sur une page Facebook dédiée.
Malgré les apparences, Facebook insiste sur le fait que Grow « n’est pas un magazine », selon Leila Woodington, qui parle plutôt d’un « programme de marketing d’entreprise qui partage directement avec nos clients un contenu de leadership stratégique grâce à des canaux de marketing papier et en ligne. Nous ne vendons aucune publicité [dans Grow] ni ne faisons payer le contenu, qui est purement destiné à des fins de communication marketing ». Un point de vue lié à la réticence historique de Facebook de se positionner comme un éditeur de contenus dont il serait alors légalement responsable…
Repéré sur : Business Insider
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Kering teste le luxe par abonnement
L’annonce est passée inaperçue lors de la présentation des résultats du groupe mais a retenu l’attention du site FashionNetwork : François-Henri Pinault, le PDG du groupe, a lui-même indiqué que Kering testait actuellement un type de modèle de vente « par abonnement » dans le cadre d’un programme interne portant sur les stratégies de rupture. « Nous regardons les modèles de ‘souscription’, a déclaré le PDG de Kering. Je n’aime pas le mot ‘location’ car ce n’est pas exactement ça : il s’agit plutôt d’une sorte d’abonnement proposé sur certains types de produits. Cela existe aujourd’hui dans l’univers du mass-market. Cela n’existe pas dans un univers luxe. La question qui se pose, c’est ‘Est-ce qu’on peut amener ce modèle-là dans le luxe ? Et, si oui, qu’est-ce que cela veut dire ?’ Nous sommes en train de tester cela avec des partenariats extérieurs au groupe. »