La Poste donne une seconde vie aux vélos de ses facteurs
Envie d’un vélo électrique robuste et performant ? Il est aujourd’hui possible de s’offrir un vélo reconditionné de La Poste. Jusqu’ici, comme dans la plupart des flottes d’entreprises ou de collectivités, ces bicycles à assistance électrique étaient mis au rebut après 5 ans environ de bons et loyaux services. L’idée de les remettre en état est venu d’un responsable, à l’époque, d’un bureau de Poste, Jean-Marc Pierret. Il est à l’origine d’une startup qui s’est spécialisée dans le reconditionnement des vélos électriques. En partenariat avec Nouvelle Attitude, une société d’insertion filiale du groupe La Poste, une filière s’est montée pour recycler les vélos des facteurs. Nettoyés, désossés, les bicycles sont entièrement remis à neuf. Nouvelle batterie, nouvelle selle, nouvelles poignées, nouveaux câbles… Il reste environ 70 % de pièces d’origine recyclées. Les vélos quittent également leur couleur jaune pour être repeints dans les teintes choisies par les clients.
1 290 euros, livraison comprise
Un premier site de reconditionnement a vu le jour à Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire près de Tours, employant quatre personnes en réinsertion. Deux nouveaux sites devraient ouvrir, près de Lyon et de Rouen, car la demande est au rendez-vous. Depuis 2021, 400 de ces vélos ont déjà été vendus. Ils sont proposés au prix de 1 290 euros, livraison comprise.
Repéré sur : France 3
PLUS DE TENDANCES
Le label rennais Perpète propose des vêtements faits pour durer et… consignés
Lancée fin 2019 et installée à Rennes, la marque française de mode pour enfants Perpète place l’économie circulaire au cœur de sa stratégie. Tous ses vêtements sont fabriqués au Portugal en coton biologique certifié écoresponsable. Surtout, Perpète propose à ses clients de lui renvoyer gratuitement les articles devenus trop petits ou trop usés : ils sont triés et évalués puis, en fonction de leur état, le client perçoit en échange entre 10 % et 40 % du prix neuf sous forme de bons d’achat. Une consigne valable un an sur tous les vêtements proposés sur le site, en neuf comme en seconde main.
Gémo déploie un service de location de vêtements et teste la seconde main
Près de 2 milliards d’euros ! C’est ce que pèsera d’ici l’an prochain le marché mondial de la location de vêtements, selon une étude du cabinet Data Bridge Market Research. Guère étonnant vu le nombre de marques qui surfent sur cette tendance. Dernière en date, l’enseigne française Gémo. La chaîne de mode familiale du groupe Éram, qui compte 440 magasins dans l’Hexagone, a lancé fin octobre un service de location de vêtements de maternité et d’allaitement en partenariat avec la startup Lizee. Les clientes peuvent souscrire sur un site dédié un abonnement mensuel sans engagement, au prix de 40 euros, qui leur permet de louer jusqu’à huit articles par mois. Livrés à domicile ou en point relais en 5 jours ouvrés, les vêtements sélectionnés peuvent être portés aussi longtemps que dure l’abonnement ou échangés une fois par mois.
À Rennes, une boutique pour échanger entre parents des vêtements d’enfants
L’économie collaborative continue de trouver de nouvelles formes. À Rennes vient de s’ouvrir un magasin dédié à l’univers des enfants de 0 à 6 ans. Avec une particularité : chez Bibou, il n’y a rien à vendre. Tout est basé sur l’échange. Les parents viennent déposer les vêtements que leurs enfants ne portent plus et repartent avec des habits laissés par d’autres parents. Le fondateur Martin Letellier, un ancien cadre de la plateforme de recherche d’emploi Welcome to the Jungle, est parti d’un constat : de 0 à 3 ans, les enfants changent 8 fois de taille. Ce qui a un impact environnemental très fort. Un body nécessite par exemple 425 litres d’eau douce pour être fabriqué. La gestion des vêtements est aussi très chronophage pour les parents, pour acheter, revendre, donner, prêter… « Le fait d’avoir un enfant m’a donné envie d’agir, explique-t-il au Figaro. La mission de Bibou est d’accompagner la croissance des enfants et de simplifier la vie des parents. Notre boutique est aussi un lieu social, de joie et d’entraide. »