
Trëmma, le bon coin d’Emmaüs pour financer des projets solidaires
Chaque semaine ou presque, une nouvelle enseigne lance un site dédié à la seconde main, qui s’ajoute aux multiples plateformes de vente en ligne entre particuliers. Une tendance louable, mais qui a son revers : « Ces sites ont, malgré eux peut-être, fait du mal aux dons que les gens faisaient traditionnellement à Emmaüs depuis 70 ans », explique Maud Sarda, directrice et cofondatrice de Label Emmaüs, le site de vente en ligne du mouvement fondé par l’abbé Pierre. Pour y remédier, Emmaüs vient de dévoiler Trëmma, sa propre plateforme de seconde main. Trëmma fonctionne en tout point comme Vinted ou Leboncoin, à une exception près : la vente d’un produit se transforme en don. Le vendeur reverse en effet l’intégralité du montant perçu à l’initiative solidaire de son choix parmi celles qu’Emmaüs a sélectionnées, dont une « ferme de réinsertion » près de Bayonne, une « ressourcerie » dans le Puy-de-Dôme et un « atelier d’accompagnement numérique » à Toulouse.
« On s’adresse à des gens hyperconnectés qui n’ont pas le réflexe Emmaüs »
Incitation supplémentaire pour le vendeur, il peut demander un reçu fiscal portant sur 60 % de la vente, de quoi « transformer le don matériel en don financier », selon Maud Sarda. Une défiscalisation qui peut permettre de toucher un public plus jeune, moins coutumier de l’association. « On s’adresse à des gens hyperconnectés, pour qui vendre des articles sur Vinted et Leboncoin est une seconde nature mais qui n’ont pas le réflexe Emmaüs, poursuit-elle. Il s’agit de remettre le don d’objets au centre de la solidarité. » Grâce à Trëmma, Emmaüs espère récolter un million d’euros de dons en ligne dans les trois prochaines années.
Repéré sur : Novethic
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RSE : la France compte désormais 88 sociétés à mission
La Camif, le Crédit Mutuel, Danone, Le Slip Français, la Maif, etc. Voici quelques-unes des 88 entreprises ayant opté à la fin 2020 pour le statut d’entreprise à mission, prévu par la loi Pacte de 2019. L’Observatoire des sociétés vient de publier son premier rapport dressant le portait de ces entreprises d’un nouveau genre. « La mission se compose d’une raison d’être (définissant le futur que l’entreprise veut contribuer à bâtir) et d’objectifs associés (engagements de l’entreprise envers elle-même et son écosystème), rappelle l’Observatoire. Elle s’accompagne de la mise en place d’un dispositif de gouvernance spécifique, le comité de mission, qui est composé d’au moins un salarié et de personnalités externes, et d’une évaluation par un organisme tiers indépendant. » Le nombre d’entreprises à mission progresse à grand pas, en hausse de 60 % sur le dernier trimestre 2020. « Compte tenu de l’engouement actuel pour ce modèle et du nombre de sociétés se lançant dans la démarche, l’objectif de 10 000 sociétés à mission à l’horizon 2025 est atteignable », estime Anne Mollet, directrice générale de la Communauté des entreprises à mission.

Kiabi lance son site dédié à la seconde main
Après avoir expérimenté en septembre dernier dans son magasin de Louvroil (Nord) un corner dédié à la vente d’articles d’occasion, Kiabi passe à la vitesse supérieure. L’enseigne de prêt-à-porter nordiste, qui fait partie de l’Association familiale Mulliez, a en effet étendu ses espaces « occasion » dans 25 de ses magasins et vient de lancer « Seconde main », un site de revente de vêtements usagés.
