Breitling propose ses montres de luxe en location
Constatant que les clients veulent pouvoir louer leurs produits plutôt que les acheter, les marques de luxe accélèrent sur les services d’abonnement. Après l’initiative de Ralph Lauren, que nous avons repérée récemment, l’horloger suisse Breitling vient de dévoiler son service de location Breitling Select. S’il existe déjà des entreprises qui louent des montres de luxe de différentes marques, Breitling est le premier horloger indépendant à proposer ce service sans intermédiaire.
Concrètement, le client peut louer jusqu’à trois montres par an, à choisir parmi un assortiment de 60 références, qui inclue certaines des meilleures ventes de la marque. Chaque montre peut être portée pendant un mois au moins et six mois au plus avant de céder sa place à la suivante. Facturé 129 dollars par mois, auxquels s’ajoutent des frais de mise en service de 450 dollars, l’abonnement à Breitling Select peut se transformer en achat à tout moment. D’autant plus facilement que les abonnés cumulent au fil du temps des points de fidélité qui font baisser le prix d’un éventuel achat.
Des montres de seconde main
« Le prix est déterminé en fonction de plusieurs critères, y compris l’historique du client avec Breitling, la montre spécifique, etc., explique au site spécialisé Robb Report Antonio Carriero, Chief Digital and Technology Officer de Breitling. L’accès à l’achat de la montre est personnalisé et unique à chaque client. Les points peuvent être échangés, mais pas seulement ceux collectés via l’abonnement : des points supplémentaires peuvent être obtenus lors de l’achat de nouvelles montres en magasin et de l’entretien des montres existantes. »
À noter que les montres proposées en location proviennent d’un « assortiment sélectionné et dédié de montres entièrement rénovées pour garantir l’expérience complète des produits de haute qualité de Breitling », selon la marque. La seconde main a décidément le vent en poupe, comme nous l’avons souligné dans notre dossier La RSE fait bouger les parcours clients.
Repéré sur : Journal du Luxe
PLUS DE TENDANCES
Le vrac gagne toutes les boutiques de The Body Shop
Comme nous le décryptons dans notre dossier « La RSE fait bouger les parcours clients », la vente en vrac gagne chaque jour de nouveaux produits et de nouvelles marques. D’après Nielsen, 19 % des foyers français, soit environ 5,4 millions de personnes, consomment désormais régulièrement des produits achetés en vrac. The Body Shop vient à son tour de rejoindre le mouvement. Des « refill stations » vont être installées dans l’ensemble des boutiques de l’enseigne dans le monde d’ici 2025. Mais la transition sera plus rapide en France. « Les premières refill stations vont être installées à Paris d’ici la fin du mois de mars dans notre boutique près de l’Hôtel de Ville, puis dans celle du Passage du Havre. Ensuite, nous équiperons progressivement nos magasins en province. Nous espérons terminer le déploiement dans nos 47 magasins d’ici la fin octobre », indique à LSA Hugues Laurençon, directeur général de The Body Shop pour la France et le Benelux.
Les Français prêts à s’engager pour une mode plus responsable
70 % des Français se disent prêts à ne plus acheter de vêtements « fast fashion » et 64 % dépenseraient plus pour s’assurer de la provenance RSE d’un article. Issus d’un sondage Ifop réalisé pour le média Nouveau Modèle, ces chiffres révèlent l’importance croissante que revêt une mode plus responsable pour les Français. Ainsi, plus des deux tiers d’entre eux (69 %) déclarent accorder de l’importance aux conditions de fabrication de leurs vêtements. Mais sont-ils prêts pour autant à débourser plus pour des articles éthiques ? Là aussi, près des deux tiers (64 %) disent oui.
Trëmma, le bon coin d’Emmaüs pour financer des projets solidaires
Chaque semaine ou presque, une nouvelle enseigne lance un site dédié à la seconde main, qui s’ajoute aux multiples plateformes de vente en ligne entre particuliers. Une tendance louable, mais qui a son revers : « Ces sites ont, malgré eux peut-être, fait du mal aux dons que les gens faisaient traditionnellement à Emmaüs depuis 70 ans », explique Maud Sarda, directrice et cofondatrice de Label Emmaüs, le site de vente en ligne du mouvement fondé par l’abbé Pierre. Pour y remédier, Emmaüs vient de dévoiler Trëmma, sa propre plateforme de seconde main. Trëmma fonctionne en tout point comme Vinted ou Leboncoin, à une exception près : la vente d’un produit se transforme en don. Le vendeur reverse en effet l’intégralité du montant perçu à l’initiative solidaire de son choix parmi celles qu’Emmaüs a sélectionnées, dont une « ferme de réinsertion » près de Bayonne, une « ressourcerie » dans le Puy-de-Dôme et un « atelier d’accompagnement numérique » à Toulouse.