Chez Franprix, il devient possible de faire la cuisine
Le magasin Franprix de la rue Réaumur, dans le centre de Paris, teste un service simple et pourtant réellement innovant : la possibilité de cuisiner directement sur place les produits achetés dans les rayons. Sur une surface de 6 mètres carrés, l’enseigne met ainsi à disposition « quatre plaques de cuisson, un frigidaire, un évier, un four, une machine à laver, des casseroles et une batterie d’ustensiles », détaille Le Parisien. Le magasin vise à la fois l’étudiant qui n’a pas de four chez lui et le cadre du quartier « qui en a marre de manger tout le temps la même chose et vient se préparer son steak haché-pâtes », illustre Cécile Guillou, directrice générale adjointe du groupe Franprix. Elle explique : « Nous nous sommes notamment inspirés des magasins américains de vêtements de yoga Lululemon, qui proposent désormais des cours de yoga. Le service vient compléter le produit ».
Devenir la cuisine du Parisien
« Franprix doit devenir la cuisine du Parisien », lance la directrice générale adjointe. L’offre de restauration à emporter représente déjà en moyenne 10 % du chiffre d’affaires des 890 magasins du réseau. L’enseigne a, par exemple, été la première à proposer des cuisses de poulet rôties-patates chauffées dans des rôtissoires pour 3,90 €, puis à investir massivement dans des machines à presser les oranges et dans des « salades bars ». Le magasin de la rue Réaumur proposera également un bar à macarons, un bar à plats cuisinés (à réchauffer sur place dans des micro-ondes), des frites cuites à la demande, et surtout la possibilité, grâce à une « machine révolutionnaire », de faire cuire une pizza juste avant de la consommer.
« Retail as a service »
Pour l’instant, l’installation d’une cuisine ouverte aux clients est encore à l’état de test. Son accès est d’ailleurs réservé aux clients ayant la carte de fidélité. L’enseigne se laisse « au maximum quelques semaines pour dresser un premier bilan. Si le test est concluant, le déploiement sur l’ensemble des magasins peut être très rapide ». L’initiative s’inscrit dans une tendance de « servicisation » de la consommation. Nous y avons consacré un dossier en main dernier : « Retail as a service : l’avenir de la consommation ? ».
Repéré sur : Le Parisien
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E.Leclerc accélère sur l’encaissement mobile
Pour réduire le temps d’attente en caisse, l’enseigne leader dans la part des dépenses des Français va déployer d’ici début 2020 une technologie de paiement par smartphone, qui sera intégrée à l’application « Mon E.Leclerc ». « Le sujet consiste à fluidifier le parcours client […] tout en tenant compte des gros chariots et des petits paniers », explique au site LSA Maud Funaro, Directrice de la Stratégie et de l’Innovation, qui a récemment participé à un Atelier du Hub de La Poste sur le thème du commerce vocal. Pour E.Leclerc, il s’agit aussi de rattraper son retard sur le groupe concurrent Casino, dont les solutions d’encaissement mobile sont déjà en place au sein des enseignes Casino et Monoprix.