Leroy Merlin se transforme en « vendeur de solutions pour l’habitat »
Pas d’erreur : la photo ci-dessus a bien été prise dans un magasin Leroy Merlin ! Sans abandonner ses sobres rayons de pièces détachées pour la maison, l’enseigne leader du bricolage en Europe déploie désormais des espaces agencés pour aider les clients à imaginer leur intérieur idéal, complétés comme chez Ikea par des « bureaux de conception ». Ambitionnant de devenir « l’évidence habitat en France », Leroy Merlin – marque phare du Groupe Adeo, qui inclut aussi les enseignes Weldom, Bricoman et Kbane, le tout dans le giron Mulliez – multiplie les services disponibles. « L’argument principal à faire valoir, ce n’est plus d’avoir 40 000 à 50 000 références au bon prix, immédiatement disponibles, même si cela reste un prérequis, mais bien de savoir comment les magasins peuvent être utiles à l’habitant. D’où le conseil, les services, d’où toutes ces nouvelles choses que nous y faisons entrer », explique à LSA le directeur général Thomas Bouret.
« Une société en soldes est une société qui n’a plus de projet collectif »
#Bestof2020. Il y a un an environ, avant que la crise sanitaire ne vienne bousculer la planète, Benoît Heilbrunn, professeur de marketing à l’ESCP Business School, nous accordait une interview d’une acuité toujours brûlante. « La nécessité, et le problème, pour les marques dans les années à venir sera de réussir à créer de la valeur économique dans un monde qui va forcément devoir décroître en termes de consommation », pointe l’auteur de plusieurs livres dont le Que sais-je ? sur la marque, Le marketing pour les nuls ou encore L’obsession du bien-être. Il poursuit : « Il y a une limite matérielle qui fait que l’on ne va pas pouvoir manger 5 pizzas par jour et avoir 3 scooters chacun ! La question me semble être de savoir comment concilier une approche frugale de la consommation avec la nécessité de créer constamment de la valeur économique, synonyme de travail et d’emploi. »
Marionnaud inaugure un salon de coiffure
L’enseigne de parfums et de cosmétiques vient d’ouvrir, dans sa boutique de Vincennes, un premier salon de coiffure. Marionnaud s’est associée pour l’occasion à L’Oréal Professionnel, précise LSA, et propose des services développés avec les marques du spécialiste de la beauté comme le Rituel Détente Kérastase, des colorations réalisées avec les produits L’Oréal ou des prestations express de styling dont un coiffage avec le lisseur Steampod de L’Oréal Professionnel. Pour prolonger ce partenariat, Marionnaud vend aussi désormais, dans ses rayons et en ligne, des marques de L’Oréal habituellement commercialisées chez les coiffeurs : Kérastase, Steampod, Shu Uemura, Redken et L’Oréal Professionnel.
Lidl se lance dans les services cloud
La diversification qu’entreprend Schwarz Group, la maison mère de Lidl, peut surprendre au premier abord : le groupe vient d’annoncer son intention de devenir… un fournisseur de services cloud ! Très concrètement, il vient ainsi de racheter une société spécialisée, Camao IDC. Cette annonce est l’occasion de rappeler le poids que le digital occupe déjà au sein de la maison mère de Lidl : sa branche informatique emploie 3 000 personnes, gérant 20 000 serveurs pour le groupe. « Faire de ses services informatiques une source de revenus est une tendance qui s’accélère dans le retail », commente le magazine LSA. Le leader actuel des services sur le cloud est d’ailleurs Amazon avec sa filiale AWS (Amazon Web Services). Cette activité est née en 2006 quand le géant du e-commerce a voulu rentabiliser ses investissements en louant sa technologie à des clients externes. Une stratégie que nous décryptons dans notre Tendance : L’après Amazon se dessine-t-il ?
Les livraisons de médicaments à domicile décollent
Plusieurs startups proposent des services de livraison de médicaments à domicile. Sous l’impact du Covid-19, leur activité qui était jusqu’ici confidentielle est en plein boom. Auparavant, ce marché était confronté à plusieurs freins. 97 % de la population française vit à moins de 10 minutes d’une pharmacie, chiffre par exemple Business Insider. Ce qui limite les besoins de livraison. Le secteur est aussi très réglementé. Pour délivrer des médicaments sur ordonnance, le pharmacien doit normalement être en possession du document original. Enfin, « les pharmaciens ne sont pas des geeks », résume Alexandre Deniau, cofondateur de la startup Phacil. « Nous évoluons dans un secteur très peu digitalisé, il existe 23 000 pharmacies en France, et seulement 661 officines sont agréées par l’État pour vendre des médicaments en ligne ! », complète dans Les Échos Yves Bottin Putnikovic, qui vient juste de créer la startup Izyflex, proposant à la fois du drive en pharmacie et des livraisons de médicaments à domicile.