Orange met le paquet sur la sobriété numérique
Alors que l’Agence de la transition écologique (Ademe) estime que l’empreinte carbone du numérique pourrait tripler d’ici à 2050 si aucune mesure n’est prise rapidement, le leader du secteur télécoms en France entend se faire le héraut de la sobriété numérique. Après avoir mis en place fin 2020 un programme d’économie circulaire baptisé « Re », pour recyclage, reprise, reconditionné et réparation, Orange a lancé en janvier dernier une consultation citoyenne en partenariat avec Make.org pour mobiliser toutes les parties prenantes autour de la question « Comment pouvons-nous réduire ensemble les impacts environnementaux du numérique ? ». En attendant de connaître les résultats, qui seront dévoilés avant l’été, Quentin Delobelle, Directeur de la communication commerciale et de la création d’Orange, fait le point sur la question lors d’un entretien accordé au site La Réclame.
Saint-Valentin : le Collectif de la fleur française plaide pour des bouquets locaux et de saison
« On offre souvent des roses rouges à la Saint-Valentin, alors que la saison des roses commence en mai, s’indigne dans Le Télégramme Estelle Fritz, fleuriste à Guidel (Morbihan). À la place, offrons des fleurs du moment : tulipes, anémones, renoncules… » Estelle Fritz est membre du Collectif de la fleur française, qui prône une consommation de fleurs locales, de saison, cultivées dans des conditions respectueuses de l’environnement. Et pour cause : près de 9 fleurs sur 10 vendues en France sont importées, précise Le Télégramme, ajoutant que « souvent cultivées sous serres chauffées, éclairées jour et nuit, elles parcourent parfois des dizaines de milliers de kilomètres, en conteneurs frigorifiques, depuis des pays exportateurs tels l’Équateur, le Kenya ou l’Éthiopie ». Avec à la clé un piètre bilan carbone, sans compter qu’il faut jusqu’à 30 litres d’eau pour produire un seul bouton de rose, selon Novethic.
Consommer moins et mieux : un enjeu urgent pour une majorité de Français
Face à l’urgence climatique, les Français ont pris conscience de la nécessité de changer leur mode de vie, en particulier la façon dont ils consomment, selon une étude récente de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Plus de 8 Français sur 10 (83 %) souhaitent en effet « vivre dans une société où la consommation prend moins de place ». Un changement que nombre d’entre eux ont déjà acté dans leur quotidien puisque 53 % déclarent « consommer moins », 49 % affirment limiter leurs achats de produits neufs, 42 % privilégient la seconde main ou l’occasion, et 24 % préfèrent louer plutôt qu’acheter.
En Belgique, Decathlon répare les vêtements et les sacs de ses clients
Decathlon poursuit sa transformation vers un business model plus soutenable. Pour trouver des alternatives à la seule vente de produits neufs, la Belgique fait figure de terre d’innovations. L’enseigne y expérimente déjà le principe d’un abonnement à la Netflix, permettant d’utiliser tous les produits ou presque d’un magasin sans avoir à les acheter. Son nouveau projet : la mise en place dans les 35 magasins du pays d’un service de réparation de vêtements et de sacs. « Notre pays compte de moins en moins d’ateliers de couture ou de services de réparation des vêtements. Lorsque leurs t-shirts, pantalons ou manteaux présentent un petit accro ou un problème de fermeture, de nombreux Belges les jettent à la poubelle et en achètent de nouveaux, pointe Bohdan Lamon, Project Leader Repairability de Decathlon Belgique. Notre nouveau service de réparation offre une solution pour changer ces habitudes de consommation. Chaque vêtement ou sac que nous réparerons permettra d’éviter de devoir en acheter un nouveau. »
La Fourche livre des produits frais anti-gaspi à petits prix
Saviez-vous que 27 000 tonnes d’aliments sont jetées chaque jour en France parce qu’elles ne respectent pas les normes de calibrage de la grande distribution ? Face à ce constat, le site de vente en ligne de produits bio La Fourche vient d’ouvrir un rayon dédié aux fruits et légumes « moches ». « Trop petits, trop gros, avec une forme un peu originale, en surplus… », les raisons ne manquent pas pour qu’ils soient recalés par les supermarchés et proposés sur les étals virtuels de La Fourche jusqu’à 40 % moins chers.
Fleurs d’Ici connecte fleuristes et producteurs locaux
Saviez-vous que près de 85 % des fleurs coupées vendues en France viennent de Colombie, du Kenya ou d’Équateur ? Dans la majorité des cas, elles transitent aux Pays-Bas avant d’atterrir sur les étalages des fleuristes français, précise le site à priori(s) qui a repéré une chef d’entreprise qui se bat contre « cette absurdité écologique ». Avec son associée Chloé Rossignol, Hortense Harang a créé Fleurs d’Ici, avec un objectif : revenir à des circuits courts de production et de distribution de fleurs issues de l’horticulture française. Cette startup s’appuie sur une plateforme numérique baptisée « WeTradeLocal », qui met en relation producteurs locaux et fleuristes, et permet de suivre le circuit d’une fleur, de sa cueillette jusqu’à sa livraison chez le commerçant. « Lorsque l’on souhaite proposer des fleurs sans leur imposer de traitement chimique, cela impose une logistique exigeante sur 24 heures. Les fleurs sont des produits fragiles qui ne se conservent pas », explique Hortense Harang.
Decathlon, Éram et Zalando s’allient pour recycler les chaussures
Voilà une initiative qui en a sous la semelle ! Les marques Decathlon, Éram et Zalando, ainsi que la startup ReValorem, spécialisée dans la valorisation des invendus du luxe, rejoignent « Reshoes », un programme innovant de recyclage des chaussures. Initié par le Cetia (Centre européen des textiles innovants avec l’école d’ingénieurs Estia) et soutenu par la région Nouvelle-Aquitaine, le projet Reshoes ambitionne de recycler un millier de chaussures par jour, quels que soient les modèles et que les semelles soient collées ou cousues. La chaîne de traitement automatisée associe plusieurs technologies permettant la détection des matières, l’arrachage des semelles, le tri et la préparation des matériaux prêts à être recyclés.
Le Printemps Haussmann crée un espace dédié à ses invendus
Le grand magasin parisien a décidé de remettre en rayon les vêtements qui n’ont pas trouvé preneur lors des saisons précédentes. Même soldés, ces articles n’avaient pu être écoulés et dormaient au fond des stocks. Pour « rendre leurs lettres de sexytude » aux invendus, le groupe vient d’inaugurer l’espace Hors Saison, situé au troisième étage du Printemps de la Femme, boulevard Haussmann. Les clients y trouveront une sélection de pièces « luxe et créateurs » remontant jusqu’à l’Automne-Hiver 2018. « Sélectionnés un par un par les équipes du magasin, ces modèles Femme, Homme et Maison sont disponibles à des prix exclusifs et se démarquent par leur caractère rare », explique Le Printemps. La remise peut aller jusqu’à moins 60 % du prix d’origine. Le grand magasin indique notamment miser sur les vendeurs pour conseiller et guider les clients parmi ces articles repêchés du fond des stocks.